Maroc

Ligne ferroviaire Fès-Tanger : 112 MDH pour un nouveau pont-rail sur l’Oued M’Harher

L’ONCF lance un projet majeur pour améliorer la ligne ferroviaire Tanger-Fès. D’un coût de 112,33 MDH et d’une durée prévue de 12 mois, il comprend la construction d’un nouveau pont-rail sur l’Oued M’Harher et la rectification du tracé. 

L’Office national des chemins de fer (ONCF) vient de lancer un projet visant à améliorer significativement la ligne ferroviaire Tanger-Fès. Ce projet, qui porte sur la construction d’un pont rail au PK 16+164 avec rectification de tracé de la voie ferrée, représente un investissement conséquent de 112,33 MDH. L’ONCF a fixé un délai d’exécution ambitieux de 12 mois pour l’ensemble du projet. Au cœur de ce projet se trouve la construction d’un nouveau pont-rail de type estacade sur l’Oued M’Harher.

Cet ouvrage est destiné à remplacer le pont existant au point kilométrique 16+164, apportant une solution durable aux défis posés par le franchissement de ce cours d’eau. Parallèlement à cette construction, le projet prévoit une rectification du tracé de la voie ferrée sur un tronçon s’étendant du PK 15+600 au PK 16+900, permettant ainsi d’optimiser le parcours des trains et d’améliorer les performances de la ligne.

Trois piliers pour une ligne renforcée
D’après la description de ce projet, la portée des travaux englobe plusieurs aspects déterminants. Tout d’abord, la création d’une nouvelle plateforme pour la déviation de la voie ferrée nécessitera d’importants travaux de terrassement. Ces opérations seront accompagnées de la mise en place de systèmes d’assainissement et de drainage, garantissant la pérennité et la stabilité de l’infrastructure.

De plus, la construction d’ouvrages d’art annexes et l’installation de massifs caténaires viendront compléter cette phase du projet. La pièce maîtresse du projet, le nouveau pont-rail sur l’Oued M’Harher, représente un défi technique de taille. Sa conception en estacade permettra une meilleure intégration dans le paysage tout en assurant une résistance accrue aux conditions hydrologiques locales.

Les travaux comprendront la réalisation de fondations profondes sur pieux pour les piles et culées, garantissant ainsi la stabilité de l’ouvrage face aux contraintes environnementales. Un autre élément important du projet est la construction d’un ouvrage de décharge au PK 15+920. Ce dalot triple de 4,5 m x 4,5 m jouera un rôle capital dans la gestion des eaux en cas de fortes précipitations, contribuant à la sécurité et à la fiabilité de la ligne ferroviaire.

Colonne vertébrale du réseau ferroviaire marocain
Il est important de noter que ce projet s’inscrit dans une vision plus large de modernisation du réseau ferroviaire marocain. La ligne Tanger-Fès, qui bénéficie de ces améliorations, est une artère vitale du réseau. Elle assure à la fois le transport de voyageurs et de marchandises, jouant ainsi un rôle économique crucial. Conçue pour une vitesse maximale de 160 km/h et équipée d’une voie unique électrifiée en 3 KV, cette ligne demeure l’un des circuits ferroviaires les plus exploités dans le pays.

De la conception à la réalisation
Le projet dans son ensemble est vaste et complexe. Il englobe non seulement la réalisation des travaux, mais aussi les études d’exécution et le contrôle de l’ensemble du processus. D’après la description du projet établie par l’ONCF, les travaux sont structurés en trois domaines principaux, chacun présentant ses propres défis techniques et logistiques.

Le premier domaine concerne les études d’exécution et les contrôles. Il comprend la conception détaillée des ouvrages d’art, l’étude de l’infrastructure de génie civil pour la nouvelle plateforme, ainsi que l’analyse des dispositions constructives spécifiques telles que les purges et les drains verticaux. Un bureau de contrôle agréé supervisera l’ensemble de ces études et des travaux qui en découleront, assurant ainsi un niveau élevé de qualité et de sécurité. Le deuxième domaine englobe les travaux d’infrastructure et de génie civil.

Ces opérations comprennent le dégagement des emprises, l’exécution des terrassements, et la mise en place des systèmes d’assainissement et de drainage. La construction de la nouvelle plateforme ferroviaire et des pistes latérales d’entretien fait également partie de ce volet. Une attention particulière sera portée à l’exécution des drains verticaux et autres dispositions constructives, essentiels pour assurer la stabilité à long terme de l’infrastructure. Enfin, le troisième domaine se concentre sur les travaux des ouvrages d’art. Il s’agit notamment de la construction du nouveau pont-rail et de l’ouvrage de décharge.

Ces travaux impliquent des opérations complexes telles que le blindage, les fouilles pour les fondations, l’exécution de batardeaux en palplanches, et la mise en place des fondations profondes. La construction des piles, des culées, et des tabliers sera suivie par l’installation des équipements spécifiques aux ponts rails, comme les garde-corps, les caniveaux et les joints de tablier.

Mehdi Idrissi / Les Inspirations ÉCO

 


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