Maroc

LGV Kénitra-Marrakech : la mise en service commerciale prévue avant 2030

Après le lancement du dialogue compétitif pour acquérir 168 trains et 18 TGV pour les extensions des lignes LGV d’un investissement de 16 MMDH, l’ONCF lance la même procédure dans le cadre de l’augmentation de la capacité ferroviaire entre Kénitra et Marrakech, y compris le hub de Casablanca pour les installations de signalisation et de télécommunication à hauteur de 3,2 MDH.

Sur 53 millions de voyageurs cumulés en 2023 à travers les lignes conventionnelles et la ligne à grande vitesse reliant Kénitra et Tanger, le trafic du train à grande vitesse (LGV) au Maroc est appelé, selon l’ONCF, à se développer de l’ordre de 5,2% entre la période de 2022 à 2030.

Dans le cadre de l’extension de la LGV de Kénitra à Marrakech, l’ONCF vient de lancer la procédure de dialogue compétitif afférent à la réalisation des installations de signalisation et télécommunication sur la LGV entre Kénitra et Marrakech permettant d’initier le dialogue compétitif avec les potentiels partenaires industriels. Estimé à 3,2 MDH, ce programme fonctionnel de signalisation et de télécommunication inscrit dans le cadre de l’augmentation de la capacité ferroviaire entre Kénitra et Marrakech, y compris le hub de Casablanca, intervient à un moment où l’ONCF est en phase de dialogue compétitif pour acquérir 168 trains ainsi que 18 Trains à grande vitesse pour les extensions des lignes LGV, d’un investissement d’environ 16 MMDH, dans le cadre de cet appel à concurrence.

L’actuelle interconnexion de la LGV de Kénitra à Marrakech sera opérationnelle avant 2030 à travers l’homologation et l’autorisation à la mise en service en commerciale entre septembre et novembre 2029, selon le rétro planning de cette ligne ferroviaire à grande vitesse, transitant dans les zones métropolitaines de Rabat-Salé, Casablanca et Marrakech.

LGV Kénitra-Marrakech : la vitesse d’exploitation de 320 km/h
Dans le détail, l’extension de la Ligne à grande vitesse sera construite, partant de l’actuelle extrémité de la LGV à Kénitra jusqu’à Marrakech. Son prolongement depuis Kénitra jusqu’à Marrakech Guéliz comprenant toutes les gares intermédiaires exceptée la section en ERTMS niveau 1 de la gare Rabat-Agdal.

Cette ligne nouvelle comprendra également la création de liaisons avec la ligne classique, de nouvelles installations terminales à Marrakech, de nouvelles gares, dont Marrakech-Palmeraie, Marrakech-Guéliz, Stade de Marrakech, le nouveau terminal de l’aéroport Mohammed V à Nouaceur, le Grand stade de Benslimane, et les nouveaux ateliers de maintenance du matériel roulant. De surcroît, des aménagements complémentaires seront également à réaliser pour accompagner les évolutions de dessertes sur le réseau conventionnel, notamment les raccordements et les aménagements des installations terminales et gares existantes.

D’une part, les lignes de desserte métropolitaine entre Mohammédia-Facultés, Casa-Port et Nouaceur (ville nouvelle) en plus de la ligne de desserte entre Skhirat et Kénitra. D’autre part, la ligne classique Nouaceur-Settat sera également modifiée par la reprise du plan de voie. Quant à la vitesse de la LGV retenue pour la conception de la ligne, elle sera de 350 km/h et la vitesse d’exploitation de 320 km/h.

Marrakech-Agadir : l’amorçage d’un nouveau cycle de développement
Aujourd’hui, l’ONCF table aussi sur l’amorçage d’un nouveau cycle de développement Et ce, grâce, d’une part, à l’extension de la LGV Kénitra-Marrakech sur 450 km, ce qui permettra une interconnexion entre les principaux pôles économiques majeurs du pays, et, d’autre part, à la future réalisation de la LGV Marrakech-Agadir dont le coût a été établi à 50 MMDH sur 240 km.

Au total, l’extension du modèle LGV permettra de rapprocher les régions économiques du Royaume représentant plus de 70% du PIB national. De surcroît, cette extension de la LGV vers Agadir s’inscrit dans le cadre du schéma directeur permettant de relier Tanger à Agadir en moins de 4 heures. Composé de deux grands axes ferroviaires, «Atlantique» et «Maghrébin», ce schéma a pour objectif de répondre à l’évolution de la mobilité dans le pays. Il va sans dire que la ligne LGV Marrakech-Agadir permettra, pour sa part, de relier les deux principaux pôles touristiques du Royaume avec une éventuelle poursuite de cette ligne vers le Sud du royaume, notamment les villes de Laâyoune et Dakhla.

Aujourd’hui, la société «China Railway Design Corporation» (CRDC) a déjà remporté, à hauteur de 44 MDH, le marché des prestations d’avant-projet sommaire (APS) nécessaire à la réalisation de ladite ligne en se référant au PV de l’ONCF du 5 juillet 2023. En attendant le lancement des études d’avant-projet détaillé (APD) par l’ONCF et par la suite le projet d’exécution avec la réalisation du Dossier de consultation des entreprises (DCE) pour le lancement du marché des travaux, l’ONCF a confié à LPEE la prestation des reconnaissances géologique, hydrogéologique et géotechnique nécessaires aux études d’avant-projet sommaire (APS) de la liaison ferroviaire Agadir-Marrakech pour 135 MDH. Parallèlement, les prestations du contrôle extérieur ont été remportées par EGIS Rail à hauteur de 15,7 MDH.

Yassine Saber / Les Inspirations ÉCO


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