Maroc

«Les entrepreneures allemandes doivent relever les mêmes défis que leur consœurs marocaines»

Clara Gruitrooy, Secrétaire générale de l’Euro-Mediterranean-Arab Association

Le coup d’envoi vient d’être donné à la deuxième édition du projet Ouissal à Casablanca. Subventionné par l’État fédéral allemand, ce projet met à contribution des entrepreneures allemandes et marocaines qui travailleront en tandems pendant une année. Le but étant de relever les défis que les femmes d’affaires affrontent dans divers environnements professionnels.

Les Inspirations  ÉCO : Pourriez-vous nous présenter le projet Ouissal ?
Clara Gruitrooy  : Le projet Ouissal est un programme de mentorat mené par l’Euro-Mediterranean-Arab Association (EMA) et mettant à contribution des femmes d’affaires allemandes. Ces dernières ont la particularité d’être en phase de lancement de leur business ou sur le point de procéder à un changement stratégique de leurs projets. L’objectif de ce projet est, primo, de promouvoir la femme en tant que chef d’entreprise et de mettre en avant son rôle dans le développement des projets auxquels elle contribue. Secundo, nous souhaitons créer une synergie entre les femmes entrepreneures issues des deux pays. Les femmes d’affaires présentes avec nous au Maroc découvriront aussi les conditions dans lesquelles les entrepreneures marocaines travaillent et les obstacles qu’elles rencontrent. Nous constatons  que les défis que celles-ci doivent relever sont similaires dans les deux pays.  

Comment se déroule le projet Ouissal ?
Le projet est subventionné par le ministère du Développement et de la coopération économique de l’État fédéral allemand. Nous créons d’abord dix tandems mixtes. Chaque femme d’affaires marocaine (mentorée) travaillera en étroite collaboration pendant une année avec une entrepreneure allemande (mentor), les deux constituant un des dix tandems formés. Nous avons déjà organisé un kick-off qui durera une semaine. C’est l’occasion de mutualiser et de partager les connaissances de toutes les participantes. Cela entre aussi dans la mission du projet Ouissal.

Quels sont les profils professionnels des participantes ?
Elles sont issues d’environnements professionnels divers. Certaines sont spécialisées en marketing, d’autres en leadership et en gestion d’entreprise. Nous avons fait en sorte que le réseau constitué par toutes les participantes soit bénéfique à tout le monde. L’essentiel est que les tandems doivent être formés par les profils complémentaires.

Est-ce que les tandems travaillent sur un projet concret ?
Oui. Dans un premier temps, les mentorées nous présentent les défis ou les sujets auxquels elles veulent s’attaquer. Au cours de cette phase, elles fixent les objectifs qu’elles souhaitent atteindre cette année. Elles élaborent ensuite un planning précis en mettant en place les jalons. D’ici une douzaine de mois, nous procéderons à l’audit pour vérifier si les objectifs ont été atteints.

Quelles sont les étapes qui suivront le kick-off ?
Le travail se fera par la suite à distance entre les mentors et les mentorées. Pour certains projets, la contribution d’organismes comme les chambres de commerce ou les associations est nécessaire. Des réunions intermédiaires sont aussi prévues. Elles mettent à contribution les anciennes participantes au projet Ouissal. Le but est de profiter et de faire profiter les nouvelles mentorées de leur retour d’expérience.

Quelles sont les raisons qui poussent l’État fédéral allemand à encourager ce genre de projet ?
En matière de parité, nous avons les mêmes défis et les mêmes problèmes dans les milieux professionnels, même si l’Allemagne est considérée comme un pays avancé, ayant une des économies les plus développées.


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