Maroc

Leila Ghandi relance le débat autour du “mariage temporaire”

Victimes de mariage de jouissance ou mariage à la Fatiha, des jeunes filles se retrouvent du jour au lendemain sans nouvelles de leurs époux, et sans aucun papier pour prouver leur union légale. Un phénomène très répandu dans certaines zones rurales au Maroc et qui se pratique avec la présence et l’accord des parents. Il est notamment présent dans les grandes villes entre étudiants dans le but de se cacher derrière “cette forme religieuse” pour assouvir leurs besoins sexuels.

Leila Ghandi, à travers une vidéo publiée sur son profil Facebook, puis partagée massivement sur le réseau social, vient de pointer du doigt cette problématique pour rouvrir un débat qui s’est entassé depuis 2012.

S’il existe plusieurs formes de mariage temporaire, allant du mariage familial à la Fatiha sans acte, passant par l’Orfi jusqu’au mariage touristique ou Lmout’a, ces différents aspects d’union se traduisent toujours par la disparition du “mari fantôme”, laissant ainsi derrière lui, la honte et l’humiliation à la femme, si ce n’est une grossesse qu’elle finit par assumer seule.

Regard humiliant de la société, creux juridique, et absence d’encadrement, voici ce que dénonce Leila Ghandi sur sa vidéo, où elle raconte l’histoire d’Imane, une fille parmi tant d’autres, victimes de ce genre d’union.

“Elles s’appellent aussi Amal, Sofia, Aïcha. Comme beaucoup d’autres jolies jeunes femmes, elle a été victime d’un mariage « de plaisir », mariage de « jouissance », mariage « temporaire », ces mariages qui durent une nuit, une semaine ou le temps des vacances d’été et qui rendent « halal » ces relations sexuelles que certains hommes veulent s’offrir, avant de disparaître du radar et ne plus donner signe de vie. Dans une société où les relations hors-mariages sont un péché, ils se servent de la religion et des mariages religieux express pour s’amuser et profiter des filles”, peut-on lire sur la publication de Leila Ghandi, qui a vite collecté plusieurs réactions, entre celles qui dénoncent ces pratiques et d’autres qui reprochent aux filles “un manque de discernement”.

Victimes ou coupables ? Une responsabilité participative est dénoncée par plusieurs, mais qu’en est-il de ces enfants qui naissent de ce genre d’union ? Un plaisir dont les conséquences sont subies uniquement par la femme, qui peut batailler pendant des années pour assumer la filiation paternelle de son enfant, ou jamais.

 


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