Maroc

Label’Vie accélère la cadence

Le groupe est dans les petits papiers des analystes de la place. Le distributeur affiche une bonne santé financière et se déploie sur le réseau national de façon soutenue. Le groupe entend même se renforcer sur le continent en explorant plusieurs pistes dans la région ouest-africaine. Le déploiement devrait même commencer dès cette année…

Au terme de l’exercice 2017, Label’vie a affiché des performances financières en progression, profitant de l’élargissement de ses points de vente et de la bonne tenue de l’ensemble de ses segments. De ce fait, le chiffre d’affaires consolidé s’est apprécié de 11,9% en 2017 à 8 274,6 MDH. Les revenus du groupe ont été portés en partie par l’évolution de 19% des ventes de la branche Atacadao, correspondant à un volume d’affaires de près de 2937 MDH, soit 39% du total des revenus. Et ce, en plus du raffermissement de 13% des ventes du segment Hypermarché pour un chiffre d’affaires de 1,8 MMDH, avec une contribution de 24% aux ventes du groupe, ainsi qu’une hausse de 7% des ventes de Carrefour Market pour des revenus de 2,7 MMDH et une participation de 37% dans les revenus consolidés. De son côté, le résultat d’exploitation consolidé s’est hissé de 41,7% à 354,4 MDH, dégageant une marge opérationnelle de 4,3%. Pour ce qui est du résultat financier, le déficit de ce dernier s’est allégé de 68,7 MDH, pour s’établir à -31 MDH, intégrant une baisse de 9 MDH des charges financières (liée à l’optimisation des coûts financiers et à l’impact de l’augmentation du capital réalisée en 2017) et la hausse de 63 MDH des produits financiers, consécutive aux dividendes reçus de VLV au titre de l’exercice 2016. Au vu des résultats réalisés, le conseil d’administration compte proposer à la prochaine AGO, la distribution d’un dividende de 53 DH/action (contre 31,43 DH en 2016), soit un dividend yield de 2,8%. Par ailleurs, les résultats de l’exercice 2017 ont capitalisé sur les performances des magasins existant ainsi que sur les nouvelles ouvertures.

Carrefour Market a, en effet, procédé à l’ouverture de 6 nouveaux points de ventes, correspondant à une superficie additionnelle de 7.600 m². Ce qui porte à 75, le nombre total des points de vente du groupe à fin 2017, soit l’équivalent d’une superficie globale de 173.598 m². Pour 2018, le groupe -dont le rythme de développement est en moyenne de 10 magasins chaque année-compte poursuivre son programme ambitieux d’ouverture avec 15 nouveaux magasins pour un budget d’investissement de 637 MDH. Déjà au premier trimestre 2018, un magasin a été ouvert et deux autres sont prévus courant mai prochain. Présent en Afrique subsaharienne depuis 2014, grâce à une prise de participation minoritaire dans le capital de la compagnie de distribution de Côte d’Ivoire (CDCI), Label’Vie souhaite désormais accélérer la cadence. Le groupe entend élargir son horizon africain, et étudie déjà de nouvelles pistes. L’enjeu pour Label’Vie est de multiplier ses relais de croissance sur le long terme. Et le partenariat avec CDCI ne peut être que bénéfique. Le groupe ivoirien détient, en effet, près de 140 magasins, seulement en Côte d’Ivoire. Une manne que Label’Vie souhaite exploiter davantage. La région pèse pratiquement 3 MMDH dans le chiffre d’affaires consolidé de l’entreprise. «Nous étudions beaucoup de possibilités d’investissement. Mais nous comptons nous concentrer sur l’Afrique de l’ouest…Le déploiement commencera dès cette année», précise Zouhaïr Bennani, P-DG du groupe.  


 Imane Ben Ahmed
Analyste chez AlphaMena

Label’Vie affiche, année après année, des indicateurs en croissance continue. La stratégie multi-formats du groupe s’avère pertinente, confirmée par les dernières réalisations plus que satisfaisantes du groupe ; une croissance à deux chiffres, mais qui reste toutefois inférieure à celle prévue par le management du groupe (un CA consolidé de 8,53 MMDH). En effet, l’extension du réseau, l’adaptation d’un mix-produits favorable et la montée en puissance du concept Atacadao (la réalisation de plus d’économies d’échelle) ont été les facteurs clés du succès du groupe. La croissance des revenus a été accompagnée par une progression de 129% des bénéfices. Cette importante progression du résultat net résulte essentiellement de la baisse du résultat financier. En effet, l’amélioration du coût de refinancement se justifie par l’augmentation de capital de la société d’un montant de 396 MDH mais également suite à l’optimisation de la structure d’endettement. Par ailleurs, la fusion du portefeuille de Petra avec celui de VLV a positivement impacté le résultat financier du groupe. Une fusion qui semble être relative. A l’image du secteur, le titre se traite à des niveaux de valorisation élevés (18,3x PE 2018e et 8,7x VE/EBITDA 2018e vs. une moyenne de 18,5x pour le PE et 10,8x pour la VE/EBITDA pour ses comparables MENA). Nous sommes confiants quant aux prochains résultats financiers du groupe qui seront meilleurs grâce à la croissance des ventes des anciens et nouveaux magasins (15 nouveaux magasins programmés en 2018). Les prévisions futures du groupe sont très positives, notamment avec les ambitions à l’international, particulièrement en Afrique.



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