Les travaux du Congrès international sur la traduction et la gestion de la différence se sont ouverts, mercredi à Tanger, avec au menu une série d’interventions braquant les projecteurs sur le rôle de la traduction dans la gestion des problèmes linguistiques, culturels et civilisationnels.
Organisée par l’École supérieure Roi Fahd de traduction, cette conférence de deux jours est destinée aux chercheurs pour discuter et échanger des résultats expérimentaux ou théoriques, des travaux en cours ou d’idées inédites dans le domaine de la traduction et sa relation avec les questions sociétales et cognitives.
S’exprimant à cette occasion, le président de l’Université Abdelmalek Essâdi, Houdaifa Ameziane, a souligné que le choix de cette thématique vient à point nommé à un moment où la culture de la tolérance est de mise particulièrement dans un contexte marqué par la mondialisation, ajoutant que ce congrès va marquer un point important dans le sens où il permettra aux étudiants et aux différents chercheurs de s’arrêter sur la nature de la relation entre la traduction et la gestion de la différence.
Dans ce sens, Houdaifa Ameziane a fait savoir que la traduction joue un rôle important dans la promotion de la culture de tolérance et d’acceptation de l’autre par le biais de la communication multilinguistique, mettant l’accent sur l’importance d’apprendre aux étudiants de vivre avec autrui et de mettre la main dans la main pour accepter et respecter les différences à même d’espérer une paix durable à toutes les nations.
De son côté, le directeur de l’École supérieure Roi Fahd de traduction, Noureddine Chamlali, a indiqué que face à l’évolution rapide et accélérée des moyens de communication, ce congrès constitue une plateforme pour les chercheurs, les intellectuels et les experts, aussi bien à l’échelle nationale qu’internationale, afin de débattre de questions liées à la traduction en tant que spécialité académique et profession, mais aussi de partager les bonnes pratiques et les résultats de recherches en la matière.
Il s’agit ainsi d’une occasion pour jeter la lumière sur la réalité de la traduction en tant que moyen permettant de développer la pensée humaine, le savoir et le dialogue entre les peuples, ainsi que pour rechercher les moyens, afin d’assurer sa promotion à la lumière des défis auxquels le monde est confronté, a-t-il précisé, ajoutant que la différence sur laquelle le monde se base sur les plans ethnique, culturel et idéologique est signe de diversité, ce qui exige de chacun une gestion optimale dans un climat empreint de respect et de sérénité.