L’OFPPT est, sans conteste, l’organe de formation professionnelle le plus performant en termes de volume, avec un taux d’employabilité de 72%. L’Office compte former 124.000 de Marocains d’ici fin 2016.
La formation professionnelle s’impose aujourd’hui comme l’option la plus attrayante en termes de nombre. Adossée aux besoins grandissant du marché du travail en termes de main-d’œuvre qualifiée, ces profils sont de plus en plus demandés, notamment par les employeurs opérant dans les nouveaux secteurs porteurs de croissance. Et dans ce segment, l’Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT) s’érige en leader, avec un taux d’insertion professionnelle de ses lauréats de 72%. Le premier formateur national est, en effet, engagé depuis des années dans la fourniture des entreprises en jeunesse formée et qualifiée, capable d’opérer dans divers secteurs et apte à assurer la réussite des missions industrielles portée par les investisseurs qui font appel à leurs talents.
C’est dans cette optique que l’OFPPT s’est imposé la lourde tâche d’assurer la formation pédagogique et technique au profit de chantiers nombreux, et justifie aujourd’hui d’un bilan 2002/2015 des plus satisfaisant : le nombre d’établissements de formation a crû de 85% (de 184 à 341), et les places pédagogiques de 700% (436.000). Larbi Bencheikh, directeur général de l’Office qui a présenté ces chiffres voilà quelques semaines, précise que les formations pourvues par l’OFFPP touchent plus de 300 métiers relatifs à divers secteurs d’activités tel l’industrie, les services (secteur tertiaire), le transport, le BTP, l’hôtellerie et les nouvelles technologie de l’information. Ces formations sont réparties en cinq niveaux de qualification : technicien spécialisé pour les bacheliers, technicien pour le niveau bac, la qualification pour la 3e année du collège, la spécialisation pour ceux qui détiennent un niveau de certification primaire et, enfin, le Bac pro, qui sera programmé cette année.
L’Office s’attend à une promotion de 3.000 lauréats spécialisés dans 10 secteurs d’activité dont 17 filières. En 2021, ce nombre devrait atteindre les 140.500. Larbi Bencheick explique, à ce propos, qu’«il s’agit d’une initiative du ministre de l’Education nationale que nous avons saisie». Ce programme vise, sont le DG de l’Office, la formation qualifiante de courte durée (3 à 9 mois) de 124.000 personnes devant satisfaire les besoins formulés par des entreprises (principalement des industriels). Force est de constater que la notion d’employabilité constitue le cœur des stratégies déployées par l’OFPPT.
Dans le détail, l’Office met à la disposition des diplômés chômeurs, principalement les licenciés, un cursus dédié qui devra permettre la formation de 5.000 candidats d’ici fin 2016. Pour aider à achever ses objectifs, il était indispensable d’augmenter le nombre de jeunes suivant un programme de formation par alternance, passant de 7.000 à 89.900 candidats. «L’objectif serait de passer d’un taux de 30% de formation alternée à 60% d’ici 2020», souligne Bencheick. L’axe sur lequel cette stratégie s’adosse verse en faveur de l’accompagnement des secteurs structurants, en augmentant le nombre de stagiaires formés de 4.700% pour le transport et logistique, 2.200% pour l’hôtellerie-tourisme, 19.59% pour les métiers des NTIC et 1000% pour les services.
En 2015, les secteurs du BTP et de l’automobile ont enregistré des hausses respectivement de 673% et 279%. Aussi, entre 2012 et 2015, l’OFPPT a multiplié par 5 le nombre de ses lauréats, passant de 40.000 à 192.000. Des partenariats ont également été signés afin de garantir au maximum l’employabilité des lauréats, tel celui signé récemment entre l’Office et la Société internationale de travaux-Maroc (SINTRAM), visant à renforcer la formation dans le secteur du BTP. Les signataires ont ainsi paraphé un protocole d’entente en faveur du développement d’un programme de formations qualifiantes répondant aux besoins de la SINTRAM en matière de construction de routes, d’autoroutes, d’ouvrages d’art, de barrages et d’aménagements urbains.