Maroc

Investissements régionaux: plus de 6 MMDH pour lutter contre les inégalités

La poursuite du programme de lutte contre les inégalités spatiales est en tête de liste des mesures prévues par le PLF 2022, suite au ralentissement de la réalisation des projets, à cause de la crise sanitaire.

Avec une dotation qui s’élève à 6,7 MMDH réservée au programme de lutte contre les inégalités spatiales, le gouvernement et les Régions veulent, durant le prochain exercice budgétaire, rattraper le retard qui a marqué la cadence de réalisation des projets. Les données remises aux parlementaires montrent que le montant global des investissements projetés devrait atteindre plus de 6,7 MMDH, avec une contribution des conseils régionaux de 3,6 MMDH, alors que le Fonds de développement rural devrait consacrer une dotation de 2,1MMDH au parachèvement des projets en cours. De leur côté, l’INDH et l’ONEE devront également participer à la poursuite du programme de réduction des inégalités spatiales avec, respectivement, 510 MDH et 459 MDH. Le bilan d’étape du programme indique, de son côté, que 9.749 km de routes rurales ont été aménagées durant la période 2017-2020, alors que les opérations de raccordement au réseau de l’eau potable se sont aussi renforcées avec 288 projets réalisés pour la construction des systèmes de raccordement.

À noter qu’à fin août 2021, la part d’exécution des dépenses engagées dans le cadre du programme de réduction des inégalités spatiales a atteint 72%, «tout en tenant compte du ralentissement des projets de manière significative durant les années 2020 et 2021», précise le plan d’action de l’Exécutif remis aux parlementaires des deux Chambres du Parlement. Il faut dire que la convergence des actions et le suivi des projets accaparent l’attention durant cette étape de mise en œuvre du programme de réduction des disparités. Outre la mise à jour régulière des indicateurs relatifs aux projets achevés et en cours, le renforcement de la coordination entre l’ensemble des intervenants, de manière à atteindre les objectifs définis, est également à l’ordre du jour durant cette étape de mise en œuvre du programme, tout en accélérant la cadence de réalisation des projets. L’une des pistes privilégiées actuellement par le gouvernement concerne «le recours aux leviers structurels pour agir en amont sur les inégalités sociales».

A côté de ces leviers structurels qui pourront constituer un puissant rempart contre la prolifération des disparités sociales et spatiales entre le monde rural et urbain, les efforts devront se focaliser, durant les deux dernières années du programme qui prend fin en 2023, sur l’intégration d’autres programmes conçus soit par les dotations réservées par les établissements publics ou dans le cadre de la 3e étape de l’INDH qui sera axée sur les AGR.

Un nouveau plan d’action pour 2022
Le gouvernement devra finaliser un plan d’action annuel pour la mise en œuvre des projets tracés par le programme de réduction des inégalités territoriales. En ligne de mire, la mise en place d’un système d’information géographique en vue d’atteindre les objectifs tracés pour les douars concernés. Plusieurs pistes ont été identifiées pour améliorer les interventions futures dans ce vaste chantier de désenclavement des zones difficiles. Il s’agit, principalement, de la révision des conditions exigées pour bénéficier des projets de la part des collectivités territoriales, le renforcement de l’entretien et enfin une plus grande implication des communes. Il faut dire que la balle est aujourd’hui dans le camp des régions, avec plusieurs axes d’intervention prioritaires qui ont été identifiés et concernent, respectivement, la planification stratégique qui incombe aux conseils élus, le pilotage et le suivi des projets, la gestion des ressources budgétaires et enfin l’exécution des projets au niveau déconcentré. Si le rôle des collectivités territoriales est à renforcer, la problématique de l’entretien des routes rurales reste, quant à elle, prioritaire. La carte des travaux routiers montre que l’achèvement du programme des routes rurales devrait atteindre 90% à la fin de l’année. Plusieurs entraves se dressent cependant devant les collectivités territoriales, de même que la question du désenclavement reste du ressort de plusieurs départements.

Les mécanismes de péréquation piétinent toujours

L’État et les régions les plus pauvres n’arrivent pas encore à trouver les modalités adéquates en vue d’instaurer la solidarité régionale prévue par la loi organique des régions. C’est pour dire que l’État et les 12 régions devront initier un programme réaliste pour atténuer les inégalités entre les régions durant l’entame du nouveau mandat régional, essentiellement au niveau de l’amélioration des modalités de fonctionnement du Fonds de solidarité régionale. Pour le volet institutionnel, la mise en place des comités régionaux de coordination et l’organisation des secrétariats généraux des affaires régionales sont également à l’ordre du jour. À noter enfin que l’activation des programmes de requalification des villes et des centres urbains est citée aussi en tête des préoccupations, avec l’adoption d’avenants sur les conventions de partenariat conclues en tenant compte de la capacité de financement des parts qui incombent aux régions.

Younes Bennajah / Les Inspirations ÉCO


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