Maroc

Investissements publics : les projets phares de 2022 pour Rabat-Salé-Kénitra

L’investissement public occupe une place primordiale dans le développement régional. Plusieurs projets sont programmés, pour 2022, dans la Région de Rabat-Salé-Kénitra, dont le nouveau CHU de Rabat. Ils permettront de stimuler la croissance économique et de réduire les disparités territoriales et sociales.

En 2022, des crédits substantiels seront débloqués pour booster le développement dans la Région de Rabat-Salé-Kénitra. Une batterie de projets d’investissement publics sont portés par des départements ministériels et des entreprises et établissements publics. En tête de liste, figure le très attendu projet du nouvel hôpital Ibn Sina auquel est consacré un budget de 1,1 MMDH. D’une capacité de plus de 1.000 lits, le nouveau CHU de la capitale s’étendra sur une superficie de 11,4 hectares avec une surface couverte de 140.000 m2.

L’offre de soins sera renforcée par d’autres projets d’infrastructures sanitaires, programmés en 2022 dans le cadre du projet de loi de Finances : le nouveau centre hospitalier provincial de Kénitra (182 MDH), les hôpitaux de proximité de Sidi Yahya (90 MDH), de Jorf El Melha (88 MDH), de Tamesna (80 MDH) et le nouveau centre hospitalier régional Moulay Youssef de Rabat (70 MDH). On peut citer, également, le centre médical de proximité de Salé (67 MDH), l’hôpital de psychiatrie de Kénitra (65 MDH), le nouveau centre hospitalier provincial de Khémisset (65 MDH) et celui de Temara (30 MDH). L’ensemble de ces projets s’inscrivent dans le cadre du grand chantier de généralisation de la protection sociale qui nécessite de développer l’offre de soins afin de pouvoir améliorer les conditions d’accueil et de prise en charge des patients.

Le social, au cœur des investissements
La réduction des disparités territoriales et sociales figure parmi les objectifs majeurs des projets d’investissement régionaux, prévus en 2022. À cet égard, il est prévu de débloquer une enveloppe de 161,2 MDH dans le cadre du Fonds de développement rural et des zones de montagne (FDRZM) pour poursuivre les efforts visant à réduire les disparités spatiales au sein de la région. Pour rappel, cette dernière est née en 2015, de la fusion entre la quatrième région la plus riche du Maroc (Rabat-Salé-Zaër Zemmour) et la plus pauvre (Gharb-Chrarda-Beni-Hssen). D’où la volonté de répartir plus équitablement les richesses et d’œuvrer à la garantie de l’égalité des chances au sein du même territoire.

Par ailleurs, les programmes de l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH) permettront d’injecter quelque 62 MDH pour le rattrapage des déficits en infrastructures et services de base dans les territoires sous-équipés. À cet effet, l’accélération du rythme de mise en œuvre des projets s’impose. Les projets programmés dans le cadre de la réduction des disparités sociales et spatiales seront renforcés par d’autres chantiers relatifs au volet social. En ce qui concerne l’enseignement, la région bénéficiera de 250 MDH pour la mise en place de nouvelles crèches, ce qui permettra de booster l’enseignement préscolaire dont la généralisation est prévue progressivement dans l’ensemble du Royaume.

Pour ce qui est de l’éducation nationale, l’Académie régionale d’éducation et formation (AREF) entend mobiliser, en 2022, une enveloppe de 304 MDH pour la construction de 14 écoles primaires, 12 lycées collégiaux et 10 lycées qualifiants. L’enseignement supérieur n’est pas en reste. À ce titre, il est prévu de construire et d’équiper un noyau universitaire à Khémisset (10 MDH) et une faculté polydisciplinaire à Sidi Kacem (10 MDH). Deux structures qui permettront, d’une part, d’alléger la pression sur les universités de Rabat et de Kénitra et, d’autre part, de rapprocher l’offre d’enseignement de la population. Sur le volet des installations sportives, une enveloppe de 300 MDH sera dédiée à la réalisation des travaux de construction de l’Arena de Rabat et à la mise à niveau du complexe sportif Prince Moulay Abdellah de la capitale.

Développement durable
Plusieurs projets de développement durable, figurant dans le projet de loi de Finances, devraient impacter favorablement l’environnement et la qualité de vie des populations. Citons, dans ce cadre, la mise en place de centres d’enfouissement et de traitement (CET) à Sidi Kacem et Kénitra (25,5 MDH) et la réhabilitation de ceux existants à Sidi Kacem, Sidi Slimane, Kénitra et Souk-Larbaa. Il est à noter que la région a déjà bénéficié de plusieurs projets d’investissement publics en matière de développement durable. Il s’agit, notamment, du programme national de l’air ( 2018/2030) qui a pour principal objectif l’amélioration de l’air à travers le renforcement du cadre réglementaire ainsi que la communication et la sensibilisation en la matière. La région figure en tête des bénéficiaires de ce programme avec une enveloppe de 4,5 MDH mobilisable avant fin 2021.

Jihane Gattioui / Les Inspirations ÉCO Docs


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