Maroc

Initiative de la Ceinture bleue : un nouveau cadre stratégique adopté pour 2023-2027

Lors de la 2e conférence de haut niveau portant sur l’Initiative de la ceinture bleue pour la pêche et l’aquaculture durables en Afrique, les participants ont réaffirmé leur adhésion à cet instrument africain d’appui aux stratégies bleues sous forme de plateforme collaborative. Ces derniers représentent 22 Etats et 10 organisations internationales d’Afrique, du Moyen-Orient et d’Europe. Un nouveau cadre stratégique, portant sur la période 2023-2027, a été adopté.

Sur plus de cinquante pays que compte le continent africain, 38 disposent de façades maritimes. C’est la raison pour laquelle le Maroc a lancé en 2016, en marge de la COP 22, l’Initiative de la ceinture bleue pour la pêche et l’aquaculture durables en Afrique.

Cette dernière concerne un espace prioritaire, à savoir les zones côtières, le plus sollicité économiquement. Et lors de la 2e conférence de haut niveau de l’Initiative de la ceinture bleue, initiée mardi à Agadir, à la veille de la 6e édition du Salon Halieutis, les participants ont réaffirmé leur adhésion à cet instrument africain d’appui aux stratégies bleues sous forme de plateforme collaborative. Ces derniers représentent 22 Etats et 10 organisations internationales d’Afrique, du Moyen-Orient et d’Europe.

«Le secteur halieutique revêt un rôle stratégique et essentiel pour asseoir les bases de la résilience des systèmes alimentaires, d’où l’importance de placer son développement durable en tête des priorités, tout en allouant les moyens conséquents pour sa préservation. C’est là le but de l’Initiative de la ceinture bleue et de cette deuxième édition, après celle des océans, organisée par les Nations Unies, en juin 2022 (à Lisbonne au Portugal), en faveur de l’économie bleue», a annoncé Mohammed Sadiki, ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts.

Et d’ajouter que «chaque jour qui passe sans intervention effective pour la protection des océans, le potentiel inestimable des écosystèmes marins se trouve compromis. Au niveau du continent africain, la situation est inquiétante pour la problématique de la durabilité des pêches en raison de la pression croissante sur les stocks halieutiques. Les questions océaniques sont très urgentes à appréhender», a affirmé Sadiki , insistant aussi sur la nécessité d’asseoir les bases d’une économie bleue résiliente et de croissance durable.

Les objectifs stratégique clés pour 2023-2027
Aujourd’hui, après la 1re édition de la Conférence de haut niveau de la Blue belt initiative (BBI), tenue le 19 février 2019 à Agadir, un nouveau cadre stratégique a été adopté pour la période 2023-2027. Il s’articule autour de trois objectifs clés. Il s’agit d’abord de maintenir des observations côtières et océaniques de haute qualité et à long terme pour comprendre la variabilité et les changements des processus océaniques.

Dans ce sens, l’Initiative blue belt soutiendra le renforcement des capacités humaines et technologiques d’observation océaniques côtières en Afrique par l’acquisition et le déploiement d’instruments d’observation continue, ainsi que par le transfert de connaissances, la formation et l’échange d’expertise pour la maintenance et l’exploitation de ces systèmes. Il faut aussi procéder à l’acquisition de navires de recherche océanographique, d’équipements scientifiques et d’instruments d’observation de bouées océanographiques.

S’agissant du second objectif, il porte sur l’autonomisation de l’industrie en matière de durabilité de la pêche pour atteindre la résilience climatique et économique. La finalité étant de renforcer la recherche scientifique et l’échange d’informations afin d’intégrer les considérations relatives au changement climatique dans la gestion des pêches. Il est question aussi de promouvoir une croissance responsable et durable de l’industrie, en plus du renforcement des chaînes d’approvisionnement et de la participation des parties prenantes afin de renforcer la résilience des industries de la pêche et des produits de la mer. La dissuasion et la lutte contre la menace de la pêche illégale contribueront à la réalisation des objectifs de durabilité.

Le développement de l’aquaculture multi-trophique intégrée
Pour sa part, le troisième objectif est lié au soutien des pratiques aquacoles durables à même de contribuer à la réduction du changement climatique. Dans ce sens, l’aquaculture est un élément clé des systèmes de produits de la mer. Elle constitue, selon le plan stratégique 2023-2027 du climat, l’un des moyens les plus respectueux et les plus efficaces en termes de ressources en vue d’atteindre des résultats en matière de sécurité alimentaire, d’économie et de restauration de l’environnement. Le développement et l’intensification de l’aquaculture ont toujours généré des préoccupations environnementales majeures, avec des risques sanitaires et de pollution réels.

C’est dans ce contexte que s’inscrit le développement de l’Aquaculture multi-trophique intégrée, basée sur le principe de l’économie circulaire, où les déchets d’un compartiment constituent la nourriture d’un autre, produisant ainsi le moins de déchets possibles, et contribuant au développement durable de l’aquaculture.

Par ailleurs, l’Initiative blue belt initiative (BBI) a été lancée. Elle s’inscrit dans l’agenda de l’action pour le climat à la COP22 à Marrakech, en 2016. Depuis son lancement, elle a été parrainée sur le plan politique par 17 États africains et 5 partenaires stratégiques du Nord, qui ont exprimé leur ferme volonté de renforcer la coopération multilatérale dans le cadre ainsi tracé.

Yassine Saber / Les Inspirations ÉCO


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