Infrastructures routières. Un plan d’action pour concrétiser les projets en retard
Pour s’aligner sur la baisse du budget alloué à l’aménagement et à l’entretien des routes nationales et rurales, l’État devra dresser une liste des projets prioritaires, notamment ceux qui se situent dans les zones enclavées. L’objectif est d’achever les projets concertés avec les collectivités territoriales concernées.
Le programme national des routes aura à surmonter les contraintes imposées par la baisse du budget d’investissement approuvé par la loi de Finances 2021.
Les données, nouvellement fournies aux deux Chambres du Parlement pour ce segment important des investissements publics, montrent que l’État attend que les parts allouées aux collectivités territoriales, pour les projets non achevés, soient injectées dans les meilleurs délais. Il s’agit de plusieurs conventions de partenariat qui n’arrivent pas encore à se concrétiser et qui bénéficient du financement conjoint de l’État, d’une part, des régions, des provinces, des préfectures et des communes, de l’autre. Pour faire face à la baisse du budget alloué à l’aménagement et à l’entretien des routes, l’État doit dresser une liste prioritaire des projets, notamment ceux qui se situent dans les zones enclavées ou difficiles d’accès. La priorité sera également accordée aux tronçons qui devront assurer une nouvelle dynamique au trafic routier, l’accès aux services de base comme l’éducation et la santé, et enfin l’amélioration du transport de marchandises.
Une nouvelle série d’appels d’offres
En dépit de la conjoncture difficile, 15.000 km devront être construits pour finir la 2e tranche du programme national. Il faut dire que plus de 750 MDH d’arriérés, relatifs aux parts des collectivités territoriales, bloquent plusieurs projets. Des appels d’offres sont en cours de lancement. Le taux d’accès actuel se situe à 79,3% et devra être amélioré à 80%, à la fin des travaux. La carte des travaux routiers montre que l’achèvement du programme des routes rurales devra atteindre 90% en 2021.
Le désistement des collectivités territoriales révèle, avant tout, que la problématique du financement demeure posée avec acuité. Pour l’entretien, le gouvernement procédera à une nouvelle classification des communes, en vue de trouver une issue à la problématique du financement par celles-ci qui doivent contribuer à hauteur de 15% des dotations des projets.
Les critères d’éligibilité des petites localités au programme national des routes rurales ont focalisé l’attention durant cette étape de relance économique. D’un autre côté, plusieurs entraves se dressent toujours devant les missions allouées au fonds de financement routier, de même que la question du désenclavement reste du ressort de plusieurs départements.
Une nouvelle structure d’accompagnement, chargée de la conduite des activités de suivi, sera créée avec, comme principale tâche, la coordination des programmes arrêtés.
À noter que le réseau national des routes a réalisé une extension de 35%, au moment où l’itinéraire des routes couvre 57.334 km, dont 70% sont en bon état, soit un élargissement de l’ordre de 11%. À noter enfin que le comité chargé de la supervision de la mise en œuvre du schéma national des infrastructures routières étudie la possibilité de proroger la durée de programme national de cinq ans supplémentaires.
L’optique du comité de pilotage du schéma national est bien plus large, avec en ligne de mire la supervision du cadre détaillé des infrastructures routières relatives aux autoroutes, voies express et routes, en termes de construction, d’élargissement, de modernisation et d’entretien à l’horizon 2035.
Younes Bennajah / Les Inspirations Éco