Maroc

Indice de prospérité: le Maroc tire son épingle du jeu (rapport)

Le think tank Legatum Institute vient de dévoiler l’édition 2020 de son indice de prospérité dans un contexte marqué par la crise de la Covid-19. Selon le rapport 2020, 147 pays sur 167 ont vu leur prospérité évoluer au cours de la dernière décennie. Parmi ces pays, le Maroc, qui a gagné 14 places, passant de 96e en 2019 à 65e cette année.

En dépit de l’impact de la crise sanitaire sur les économies mondiales, le Maroc réussit à tirer son épingle du jeu. Selon le tout dernier rapport du think tank Legatum Institute, le Maroc a évolué de 19 places depuis 2010 en termes d’environnement d’investissement. La progression dans le classement mondial s’explique par les importantes réformes visant à renforcer la protection des investisseurs et les droits de propriété intellectuelle.

Dans le détail, en matière d’accessibilité aux marchés et infrastructures, le Maroc occupe la 58e place et la 61e en ce qui concerne les conditions aux entreprises. Nous sommes également 65e en ce qui concerne l’environnement de l’investissement, 68e pour la sûreté et la sécurité et 91e pour la gouvernance. Concernant la santé, il est à la 103e place et respectivement à la 113e, 119e, 126e et 164e places respectivement en matière d’éducation, de libertés individuelles, d’environnement naturel et de capital social.

Selon le rapport 2020 du Legatum Institute, 147 pays sur 167 ont connu une évolution de leur prospérité. Une augmentation qui s’explique principalement par des améliorations dans les domaines de la santé, de l’éducation et des conditions de vie, indique le rapport.

Au niveau régional le Maroc est 9e dans le monde arabe, derrière les Émirats arabes unis, le Qatar, le Koweït, Oman, l’Arabie Saoudite et la Jordanie. En Afrique du Nord, il arrive en première position devant la Tunisie, l’Algérie, la Libye et la Mauritanie.

Par ailleurs, le Legatum Institute précise que le Maroc a gagné 13 places en matière d’accès au marché et d’infrastructures, grâce à une amélioration significative de ses infrastructures, en particulier son marché compétitif de téléphone mobile, qui a boosté l’accès à l’Internet de haute qualité. Toujours selon la même source : «L’essentiel du progrès a été réalisé en matière de conditions d’entreprise où le Maroc (61e) a gagné 34 places suite à la réduction des délais nécessaires pour que les entreprises puissent se conformer à la réglementation». À titre d’exemple, le rapport indique qu’au Maroc, le nombre moyen de paiements des impôts par les entreprises par an est passé de 28 à 6, soit une réduction de plus de 50% des heures qu’une entreprise passe à remplir les déclarations de revenus. Plus loin, le Legatum Institute a tenu à préciser dans son rapport qu’il y a eu de nettes améliorations dans la région MENA et en Afrique subsaharienne, malgré une chute apparente en comparaison à la moyenne mondiale. Et d’ajouter que depuis 2010, seules l’Asie pacifique et l’Europe occidentale se sont améliorées en matière de sociétés inclusives, alors que les autres régions ont montré un recul dans ces domaines. Ainsi, la même source souligne que dans la région MENA, l’ensemble des 19 pays se sont considérablement améliorés en matière d’infrastructures des télécommunications et aussi d’éducation, notamment l’enseignement supérieur.

Le Maroc, souligne le rapport, a, en effet, enregistré des améliorations, avec un taux d’achèvement des études secondaires passant de 43% à 62%. En outre, précisons que l’institut Legatum mesure la prospérité de 167 pays à travers le monde en examinant près de 300 indicateurs au niveau de chacun de ces pays regroupés en 66 éléments axés sur les politiques. Il se base sur 12 piliers, tels que la santé, l’éducation et le capital social. En plus de suivre les performances des nations depuis 2010 à ce jour, le rapport Prosperity fournit également un cadre aux nations pour évaluer leurs forces et leurs faiblesses, surtout en cette période marquée par la crise de la Covid-19. Aussi le rapport met-il l’accent, pour cette édition, sur les conclusions suivantes : la prospérité mondiale a augmenté continuellement grâce à l’amélioration de l’expérience vécue par les gens et par des économies plus ouvertes ; l’ouverture des économies dans certaines parties du monde a été freinée par un manque de contestabilité sur les marchés nationaux et des restrictions importantes à l’investissement international. 

Mariama Ndoye / Les Inspirations Éco


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