La perception du changement climatique ultra-majoritaire chez les Marocains
Selon les résultats de l’enquête nationale sur la perception des mesures du développement durable, 93% des Marocains, dont 92,5% en milieu urbain et 92,4% en milieu rural, ont relevé des changements dans le climat au cours de ces dernières années.
37% des personnes interrogées ont signalé une hausse importante de la température, 32% ont évoqué le dérèglement des saisons et 25% parlent des sécheresses récurrentes.
Les facteurs qui dégradent la qualité de l’environnement sont l’insécurité pour 22,2 % (21,1 % en milieu rural et 22,9% en milieu urbain), la promiscuité démographique pour 20,1% (23,6% en milieu rural et 17,9% en milieu urbain), la pollution de l’air pour 17,4% (23,5% en milieu rural et 13,6% en milieu urbain), la faiblesse des infrastructures et des services pour 15,5% (11,0% en milieu rural et 18,3% en milieu urbain), l’habitat indécent ou clandestin pour 13,0% (9,5% en milieu rural et 15,0% en milieu urbain), le manque d’espaces verts pour 6,4% (3,1% en milieu rural et 8,4% en milieu urbain) et, enfin, les difficultés de transport et de communication pour 5,5% (8,2% en milieu rural et 3,8% en milieu urbain). S’agissant de l’alimentation en eau potable, près de 30% des répondants sont insatisfaits (38,3% en milieu rural et 24,1% en milieu urbain).
Les principales causes de cette insatisfaction sont la faible qualité de l’eau pour 33,7% (29,7% en milieu rural et 36,6% en milieu urbain), le coût élevé pour 28,7% (6,4% en milieu rural et 44,4% en milieu urbain), l’accès difficile aux sources d’alimentation en eau pour 19,8% (42,0% en milieu rural et 4,3% en milieu urbain) et l’irrégularité ou la faiblesse du débit pour 14,3% (17,2% en milieu rural et 12,3% en milieu urbain). Près d’un cinquième, soit 18,4% (16,6% en milieu rural et 19,4% en milieu urbain) des enquêtés sont insatisfaits de l’approvisionnement en électricité.
Cette insatisfaction est due essentiellement à une facturation élevée pour 79,2% (57,8% en milieu rural et 89,7% en milieu urbain), à la récurrence des coupures de courant ou à l’insuffisance des réseaux particulièrement en milieu rural avec des parts respectives de 25,8% et 11,2%. Près de 4 personnes sur 10 (38,5%) des personnes déclarent avoir des problèmes en matière d’assainissement liquide. Les principaux problèmes cités se résument, entre autres, à l’absence de réseau d’assainissement liquide (66,7%), aux mauvaises odeurs et à la prolifération des maladies (18,0%).
Les sources de pollution de l’environnement, selon les personnes enquêtées, sont les déchets ménagers (64,8%), les eaux usées (11,2%) et les déchets industriels (11,0%). Les problèmes majeurs inhérents aux services du transport routier selon les personnes sondées sont l’insuffisance des moyens de transport (21,5 %), la dégradation du réseau routier (20,8%), le manque de contrôle et de rigueur dans l’application de la loi (16,7%), la non-qualification et l’irresponsabilité des conducteurs (15,3%), le transport clandestin (11,3%) et, enfin, la vétusté du parc (10,4%). Notons d’un autre côté que 42,6% des citoyens indiquent une forte pollution due aux moyens de transport.