Maroc

Grand Souk : Un site inassurable contre les incendies

C’est l’absence de normes de sécurité au sein de ce complexe commercial qui complique la souscription des commerçants à une assurance-incendie, puisque les facteurs de risque sont multiples.

Sur 2.500 boutiques recensées au grand Souk d’Inezgane, 223 commerces, soit plus de 11% de la surface totale de ce complexe commercial ont été totalement dévastés par un incendie qui s’est produit, en fin de semaine, suite à un court-circuit. Et bien qu’aucune victime ne soit à déplorer, selon les autorités locales de la préfecture d’Inezgane-Ait Melloul, les commerçants de ce poumon commercial de la région sont toujours sous le choc, puisque trois pavillons (3, 4 et 5) qui englobent les magasins d’électroménager, d’ameublement, de menuiserie et de vêtements ont été ravagés, ce qui a entraîné d’énormes préjudices aux commerçants d’Inezgane. Face à cet énième incendie, c’est l’absence de normes de sécurité au sein de ce complexe commercial et bien d’autres (allusion faite à Souk El Had) qui complique la souscription des commerçants à une assurance-incendie. «Les compagnies d’assurances ne peuvent pas couvrir nos commerces puisque les facteurs de risque d’incendie sont multiples», déclare Omar Qsibi, commerçant au sein de Souk Tlat d’Inezgane. C’est pourquoi, «il est très difficile de couvrir un risque inassurable à cause de l’absence de normes de sécurité aux marchés de la région, en raison de la multiplicité des risques», explique un assureur de la place.

Partant de ce constat, c’est essentiellement, le caractère anarchique qui rend ces complexes commerciaux vulnérables en raison des modifications non autorisées, alors que les principaux dysfonctionnements pointés du doigt sont liés au non-respect des dispositions relatives à la distance requise et au maintien de la largeur réglementaire des dégagements en plus de l’isolation et l’absence de système d’extinction automatique et d’extincteurs à eau pulvérisée. Ce qui rend l’accès difficile aux équipes des sapeurs-pompiers devant l’insuffisance des bouches d’incendie et l’absence de système de surveillance par caméras qui peut faciliter l’intervention de la protection civile par différentes voies d’accès afin de limiter la propagation du feu. Devant la multiplicité des incendies, les commerçants, appellent à l’activation du rôle de la police administrative pour libérer les couloirs squattés et verbaliser les infractions. Par ailleurs, cet incendie, qui a duré plus de quatre heures a été enregistré après ceux déclarés en 2014 et 2009 


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