Maroc

Français du Maroc: la campagne électorale bat son plein

Du 21 au 26 mai par Internet et le 30 mai à l’urne, les Français du Maroc sont appelés à élire les conseillers qui les représenteront auprès des autorités consulaires. Partis politiques et listes apolitiques se livrent une bataille acharnée.

C’est parti pour les élections des conseillers consulaires! À l’instar de tous les Français résidant hors de France, la communauté française du Maroc est appelée à élire ses conseillers consulaires. Il s’agit d’une communauté qui compte près de 55.000 membres inscrits officiellement au registre des Français de l’étranger et 88.000 officieusement. Ce scrutin aura lieu du 21 au 26 mai par Internet et le 30 mai à l’urne. Pour le vote en ligne, tous les citoyens, inscrits sur la liste électorale et qui ont transmis aux postes consulaires de Tanger, Rabat, Casablanca, Marrakech ou Agadir une adresse e-mail et un numéro de téléphone, ont reçu ou recevront par SMS un identifiant et un mot de passe qui leur permettront d’accomplir leur devoir électoral. Rappelons que ces élections, prévues initialement en mai 2020, ont été repoussées d’une année en raison de la pandémie. C’est donc dans un contexte marqué par les effets de la crise sanitaire que se déroule cette échéance électorale.

Dans la circonscription consulaire de Casablanca, qui comprend les Régions Casablanca-Settat, Tadla-Azilal, Chaouia-Ouardigha et Doukkala-Abda, quelque 17.266 électeurs sont appelés à voter soit par Internet, soit à l’urne, au lycée Lyautey. À noter que ce nombre est en progression par rapport à la précédente liste qui comportait 16.028 noms, soit 1.238 électeurs supplémentaires (+7,17%). Plusieurs listes sont en lice pour gagner un ou plusieurs sièges sur les cinq disponibles. Conformément au code électoral, la campagne a démarré officiellement le 17 mai 2021. Elle prend fin la veille du scrutin à zéro heure, soit le 28 mai à minuit. Au cours de cette période, les électeurs recevront les professions de foi des listes en lice, dans lesquelles les candidats présenteront leur programme pour les cinq prochaines années. Pandémie oblige, les meetings sont interdits. Aussi, les candidats envahissent la toile et ne lésinent pas sur les moyens pour séduire les électeurs : réseaux sociaux, sites internet, webinaires, forums, campagnes d’e-mailing.

Cette situation est quelque peu inédite, car une grande inconnue entoure ces élections et concerne le taux de participation. Aussi, l’enjeu sera de mobiliser le plus grand nombre d’électeurs, car, en plus d’élire les conseillers consulaires, ces élections permettront de désigner les députés et sénateurs qui représenteront les Français de l’étranger.

D’ailleurs, les différentes listes se livrent une bataille acharnée. D’un côté, les partis politiques poussent leurs pions pour quadriller le terrain en prévision des présidentielles. De l’autre, les listes associatives et apolitiques misent sur leur réputation et leur grande connaissance de la communauté française pour confirmer leur position. Si les conseillers consulaires n’ont pas la possibilité de mettre en œuvre des politiques publiques, ils peuvent influer sur les décisions qui sont prises par les services diplomatiques ou l’Exécutif français. Comment ? En remontant des informations et en portant la voix de leurs compatriotes auprès des parties concernées. De fait, les conseillers consulaires, qui sont des élus de proximité, sont les porte-paroles de leurs compatriotes dont les principales préoccupations se focalisent sur la scolarité, la protection sociale, la fiscalité, la sécurité, l’emploi et la formation professionnelle.

Gilles Dagescy.
tête de la liste «Les Français de la circonscription de Casablanca»

En ligne ou à l’urne, il est important de faire entendre notre voix. La pandémie a démontré l’importance des élus consulaires pour obtenir les bonnes informations, aider nos concitoyens en situation de détresse.

Conseillers des Français de l’étranger : quel rôle ?

Les conseillers des Français de l’étranger participent à la mise en place des politiques conduites pour les Français de l’étranger (enseignement, aides sociales, emploi, formation professionnelle, etc.). Le rôle des conseillers des Français de l’étranger est de défendre les intérêts des Français de l’étranger auprès des pouvoirs publics, mais aussi dans leurs démarches administratives. De plus, ils participent à l’élection des sénateurs des Français de l’étranger en qualité de grands électeurs. Le mandat des conseillers des Français de l’étranger est de 6 ans.

Sami Nemli / Les Inspirations Éco



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