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Financement automobile : quand diversité rime avec expérience client

Le marché du financement automobile au Maroc connaît une évolution captivante, portée par une diversité croissante d’acteurs innovants et de solutions adaptées. Lors d’une table ronde organisée par le groupe Horizon Press, les experts ont partagé leurs perspectives sur cette dynamique.   

Le marché du financement automobile au Maroc connaît une dynamique intéressante, avec des acteurs de plus en plus innovants et des solutions variées pour répondre aux besoins des consommateurs.

Lors de la table ronde organisée par le groupe Horizon Press, des experts du secteur ont partagé leurs perspectives sur l’évolution du financement automobile, les tendances actuelles et les défis à venir. Lors de cette rencontre, Driss Fedoul, président du directoire de Wafasalaf, a souligné l’importance du financement automobile sur le marché du crédit à la consommation au Maroc.

En 2023, le marché a atteint un niveau d’encours de 30 milliards de dirhams, avec une croissance annuelle moyenne de 10% au cours des cinq dernières années. Cette croissance est en grande partie due à l’augmentation des prix des véhicules, ce qui rend le financement essentiel pour de nombreux consommateurs.

«Un véhicule vendu sur deux est financé à crédit», a-t-il précisé, soulignant ainsi la forte dépendance du marché automobile marocain au crédit.

Des offres diversifiées pour répondre à tous les besoins
L’un des points forts abordés par les intervenants est la diversification des offres de financement pour s’adapter aux besoins variés des clients. Cédric Veau, directeur de Bamotors, a expliqué que leur modèle repose sur des partenariats avec plusieurs organismes financiers.

«Nous avons plusieurs partenaires financiers pour pouvoir répondre à l’ensemble des besoins du marché. Parce que les clients qui viennent nous voir ont des besoins qui ne sont pas forcément tous les mêmes», a-t-il déclaré.

Cette approche permet de proposer des solutions adaptées à différents types de clients, des particuliers aux entreprises, en passant par les professions libérales.

L’impact des modèles de financement sur l’expérience client
Les modèles de financement, tels que les captives, les marques blanches et les crédits classiques, jouent un rôle crucial dans l’expérience client. Selon Adil Bennani, directeur général d’Auto Nejma, chaque modèle présente ses propres avantages et défis. Les captives, par exemple, permettent aux constructeurs de maintenir un contrôle total sur le processus de financement, ce qui peut améliorer l’expérience client en offrant des offres intégrées et cohérentes.

«Le fait d’avoir sous la main à la fois le tarif du crédit et celui de la voiture permet de faire des offres compétitives», a-t-il noté.

En revanche, les marques blanches offrent une flexibilité accrue en termes de partenariats financiers, permettant aux constructeurs de bénéficier de l’expertise des organismes financiers tout en conservant leur propre branding. Cette approche peut également favoriser l’innovation en termes de produits financiers, comme l’a mentionné Allal Benjelloun, directeur général de la Centrale automobile chérifienne (CAC). «Un accord de marque blanche libère les imaginations. On peut tout imaginer parce que c’est ouvert», a-t-il ajouté.

Les perspectives d’avenir : vers une adoption accrue de nouvelles formules
L’un des sujets les plus discutés lors de la table ronde a été l’évolution des formules de financement, notamment le crédit ballon et la location longue durée (LLD). Ces formules, encore peu développées au Maroc, offrent des avantages significatifs en termes de flexibilité et de gestion des coûts pour les consommateurs.

«Le crédit ballon permet d’accéder à l’automobile sans avoir un apport énorme et à condition de vouloir garder sa voiture cinq à sept ans», a expliqué Allal Benjelloun.

Cédric Veau a également souligné que ces nouvelles formules pourraient faciliter la revente des véhicules et soutenir le marché de l’occasion. «Le financement est aussi une façon de générer, du véhicule d’occasion, et de continuer le cycle économique du véhicule neuf dans un autre circuit», a-t-il affirmé.

Mehdi Idrissi / Les Inspirations ÉCO

 


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