Filières agricoles/Contrats-programmes : 110 MMDH pour faire entrer l’agriculture dans une nouvelle ère en 2030
Le ministère de l’Agriculture a conclu avec les différentes interprofessions agricoles 19 contrats-programmes pour le développement de l’agriculture à l’horizon 2030. Dotés d’une enveloppe de 110 milliards de DH, ces contrats-programmes concernent 4 filières animales et 15 filières végétales.
Dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie «Génération Green 2020-2030», le ministère de l’Agriculture a procédé, en marge de la 15e édition du Salon international de l’Agriculture du Maroc (SIAM), à Meknès, à la signature de nouveaux contrats-programmes pour la période 2023-2030. Ces contrats visent à poursuivre le développement et la croissance des différentes chaînes de production, avec un budget total de 110 milliards de dirhams. Pour Aziz Akhannouch, Chef du gouvernement, «ce cadre contractuel a pour objectif d’adopter une nouvelle méthodologie en vue de renforcer la structure et la gouvernance des institutions professionnelles, améliorer leur efficacité et mettre en place des mécanismes de suivi et d’évaluation. Cela contribuera sans aucun doute à améliorer l’environnement professionnel ainsi que les conditions de production et de valorisation».
19 filières concernées
Élaborés en concertation avec les fédérations interprofessionnelles concernées par les objectifs et les indicateurs de développement de chaque filière à l’horizon 2030, les 19 contrats-programmes mobilisent un budget de 110,698 milliards de DH sur 10 ans – dont un apport à hauteur de 42,477 MMDH de l’État dans le cadre du Fonds de développement agricole (FDA). Quatre filières animales sont concernées, à savoir le lait, les viandes rouges, l’aviculture et l’apiculture. Les nouveaux contrats-programmes bénéficieront aussi à 15 filières végétales : l’oléiculture, l’arboriculture, les agrumes, la phoeniciculture, les céréales et légumineuses, les cultures sucrières, les oléagineux, le maraîchage, l’arganier, les semences, la filière biologique, les fruits rouges, le safran, le riz et la rose à parfum.
«La signature de ces contrats-programmes s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie «Génération Green», qui repose sur trois dimensions clés, notamment la dimension territoriale, la dimension des filières de production et la dimension thématique. Cette stratégie marque une nouvelle étape stratégique pour l’agriculture marocaine et consolide les résultats de la stratégie «Plan Maroc Vert», qui a considérablement stimulé les différentes filières agricoles grâce au soutien de l’État et au renforcement du partenariat avec les professionnels», souligne Mohamed Sadiki, ministre de l’Agriculture.
Cap sur 2030
Le Maroc vise à placer l’élément humain au cœur de ses préoccupations, en offrant une couverture sanitaire généralisée aux agriculteurs et en accompagnant les jeunes et les porteurs de projets. Le Maroc souhaite également encourager l’investissement privé à toutes les étapes de la chaîne agricole.
À cet égard, le Fonds de développement agricole a été mis en place pour offrir des incitations financières qui représentent 81% du total des contributions du ministère de tutelle. Le renforcement des chaînes de production agricole est également un objectif majeur. Pour cela, le gouvernement cible les chaînes à haut rendement tout en répartissant les efforts sur les chaînes inférieures, afin de maintenir les investissements et de rationaliser les subventions. La valorisation des produits agricoles est un autre axe d’amélioration important, et cela passe par l’innovation, la recherche et le développement pour améliorer la qualité et l’adéquation des produits avec les orientations agricoles et technologiques. Le pays souhaite également investir dans l’efficacité de l’eau pour préserver les ressources naturelles. Ainsi, 27 % des incitations sont dédiées au financement de technologies d’irrigation efficaces.
«La mise en œuvre de l’ensemble de ces objectifs permettra d’améliorer la rentabilité de la production agricole, de valoriser la production et de moderniser les méthodes de commercialisation et de distribution. Il permettra également à améliorer la recherche, la formation et les conditions de travail des agriculteurs et des travailleurs, ainsi que le soutien à l’organisation et la structuration des organisations professionnelles pour créer une nouvelle génération d’organisations professionnelles agricoles plus efficaces», conclut Mohamed Sadiki.