Fès: un budget de 695 MDH, pour quoi faire ?
Pour l’année 2022, la commune de Fès disposera d’un budget prévisionnel de 695 MDH. Plus de 79% de ce montant, soit 549 MDH, sera consacré aux salaires, au service de la dette, à la gestion des déchets ménagers, à la consommation d’eau et d’électricité ainsi qu’aux indemnisations découlant des condamnations judiciaires contre la commune.
Le Conseil communal de Fès a validé à la majorité son projet de budget pour l’année 2022. Au titre de cette année, la commune disposera d’un budget prévisionnel de l’ordre de 695 MDH. C’est ce qui ressort de la session extraordinaire du mois de novembre, tenue lundi, par le Conseil communal. Plus de 79% des dépenses correspondantes, soit 549 MDH, seront absorbés par les salaires, les paiements annuels de la dette, la gestion des déchets ménagers, la consommation d’eau et d’électricité, les décisions judiciaires contre la commune, ainsi qu’aux dotations allouées aux arrondissements. Alors que 6% des dépenses (41 MDH) seront consacrées à la gestion des différents services de la commune. Côté ressources, plus de de 66% des recettes communales prévues proviennent des impôts et taxes locaux (459 MDH), 34% de la TVA (236 MDH), alors que le reste sera principalement généré par les fonds transférés par l’État.
Dans le détail, le Conseil prévoit la réception de 12 MDH de taxes d’hébergement en provenance des unités hôtelières de la ville et 95 MDH de taxes sur les services communaux. S’agissant de la taxe sur les terrains non bâtis (TNB), la trésorerie du conseil s’attend à des recettes avoisinant les 110,7 MDH, outre 28 MDH provenant des taxes sur les opérations de construction. La taxe professionnelle et les impôts sur les débits de boissons, devraient rapporter, quant à eux, respectivement 90 MDH et 12 MDH à la commune. Les taxes sur les recettes du marché de gros des fruits et légumes s’établiront à 15 MDH et celles générées par les marchés de poissons atteindront 2,5 MDH. Les principales diminutions des recettes concernent la taxe sur les terrains non bâtis (-1,5 MDH) et les recettes liées aux aires de stationnement qui passeront de 4,5 MDH à 2,5 MDH, (-2 MDH). Concernant les dépenses, Abdessalam El Bakkali, maire de Fès, a estimé que 79% des dépenses budgétaires seront accaparées par celles, obligatoires, de la commune.
Dans ce cadre, les salaires des fonctionnaires et ouvriers de la commune se taillent la part du lion avec 201 MDH, soit 29% du budget. Concernant les déchets ménagers, la commune a dédié une enveloppe de 158 MDH (22% du budget) au paiement des prestations de la société délégataire, en charge de la gestion des déchets ménagers de la ville. Alors que 42 MDH seront alloués au paiement des factures d’eau et d’éclairage public. Lors de cette rencontre, et conformément aux dispositions de l’article 249 de la loi organique 113.14, le conseil a dédié une enveloppe de 69,5 MDH aux six arrondissements de la ville. L’arrondissement de Zouagha, le plus peuplé et le moins doté en infrastructures, bénéficiera d’une enveloppe de 13,6 MDH, suivi de ceux d’Agdal et d’El Mariniyine avec 12,6 MDH chacun. Les arrondissements de Saiss et de Jnane El Ouard se verront attribuer 11,6 MDH chacun, tandis que l’arrondissement de Fès-Medina recevra une enveloppe de 7,5 MDH. Lors de cette réunion, il a été procédé, par ailleurs, à la désignation des représentants de la commune au sein des organes de gestion de certains établissements. Il s’agit, notamment, des représentants communaux au niveau de la Régie autonome de distribution d’eau et d’électricité de Fès (RADEF), du Centre hospitalier universitaire (CHU) Hassan II, de l’Université Sidi Mohammed Ben Abdellah (USMBA), de l’Académie régionale de l’enseignement et de la formation (AREF), de la Société thermo-médicale de Moulay Yacoub (Sothermy), de la société de transport urbain (Citybus Fès), ainsi que de la société de développement local «Fès Parking».
Mehdi Idrissi / Les Inspirations ÉCO