Maroc

Fès-Meknès: Pourquoi la région enregistre l’un des taux de contamination les plus faibles du Maroc

La situation épidémiologique dans la Région Fès-Meknès semble maîtrisée. Afin de contenir la propagation du virus, les autorités de la région ont décidé de suspendre l’autorisation de réaliser des tests PCR, délivrée aux laboratoires privés, et d’opter pour des tests rapides effectués par la Direction régionale de la santé.

Malgré la densité de sa population et la reprise de la plupart des activités économiques, la Région Fès-Meknès enregistre l’un des taux de contamination les plus faibles du royaume. Selon les données de la Direction régionale de la santé (DRS), la région a dénombré, entre le 22 et le 29 octobre, 578 nouveaux cas positifs, avec une moyenne de 72,25 cas par jour. Ce résultat est identique à celui de la semaine précédente, durant laquelle 578 cas positifs avaient été recensés. En revanche, le nombre de décès survenus durant la même période a connu une nouvelle hausse. En une semaine, le nombre de décès est passé de 33 à 38. S’agissant des guérisons, la région a connu la rémission de 496 patients durant la même période. Afin de contenir la propagation du virus, les autorités de la région ont choisi de suspendre l’autorisation délivrée aux laboratoires privés concernant les tests PCR et de multiplier les tests rapides réalisés par la Direction régionale de la santé. Dès lors, plus de 66.000 tests sérologiques rapides ont été effectués dans les 73 centres de santé de la région qui participent à cette opération de dépistage rapide. Ces centres sont répartis entre les neuf préfectures et provinces de la région : 12 à Taza, 6 à Fès, 8 à Meknès, 9 à Sefrou, 8 à Moulay Yacoub, 10 à Boulemane, 8 à El Hajeb, 6 à Ifrane et 6 à Taounate.

Concernant les tests réalisés, les préfectures de Fès et Meknès s’accaparent la grande part avec respectivement 20.318 et 17.559 tests, suivies des provinces de Taza avec 8.086 tests, Sefrou 7.612 tests, Ifrane 5.485, El Hajeb 3.244, Taounate 1.868, Moulay Yacoub 1.375 et Boulemane 750 tests. Notons que les centres de santé effectuent des tests rapides sur la population à risque et les patients diagnostiqués sur place, ainsi que sur ceux adressés par les médecins du secteur privé et les pharmaciens.

Selon les responsables du DRS, «cette opération s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la circulaire ministérielle visant le renforcement des mécanismes de dépistage rapide et de prise en charge de la Covid-19 dans les centres de santé. Elle a pour objectif d’augmenter la cadence du dépistage du plus grand nombre de cas et de prendre en charge les cas suspects, conformément aux normes scientifiques et au protocole de traitement en vigueur». Conformément au protocole appliqué, si le test rapide s’avère positif, le patient est alors redirigé vers l’hôpital pour effectuer un test PCR. Dans l’attente des résultats des analyses, le patient retourne en isolation à son domicile. Si le résultat des analyses PCR est négatif, l’équipe médicale du centre de santé, qui surveille l’état du patient, informe ce dernier du résultat et lui demande de se mettre en quarantaine, dans le cadre du respect des normes sanitaires en vigueur. Lorsque le test PCR est positif, l’équipe du centre de santé se rend au domicile du patient affecté pour lui prodiguer des soins et assurer le suivi médical selon les procédures mises en place. En parallèle, des unités mobiles de dépistage sillonnent les communes les plus lointaines de la région. Il s’agit d’unités mobiles médicalisées destinées au dépistage rapide de la Covid-19, acquises en partenariat avec l’Initiative nationale pour le développement humain.

D’un coût global de plus de 2,02 millions de DH, cette structure, qui tend à améliorer et élargir l’offre des soins de santé au niveau de la préfecture de Fès, est aménagée en trois compartiments équipés, à savoir «compartiment salle de consultation gynécologique», «compartiment salle de laboratoire» et «compartiment salle ophtalmologique-bloc opératoire». Ce projet est financé dans le cadre du programme de rattrapage des déficits en infrastructures et services sociaux de base. 

Mehdi Idrissi / Les Inspirations Éco



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