Maroc

Fès-Meknès : La CGEM mise sur un hub automobile

L’antenne régionale du patronat marocain travaille pour la promotion de l’industrie des nouveaux métiers mondiaux à Fès. D’ailleurs, une rencontre sera organisée le 27 janvier 2017 à Fès, en présence de donneurs d’ordre internationaux. Lors de son assemblée générale ordinaire (AGO) du mois de décembre, la CGEM  Fès-Taza a présenté son bilan et sa situation financière pour l’année 2016.

La CGEM Fès-Taza travaille d’arrache-pied pour rendre à la ville de Fès son rayonnement d’antan. Lors de son assemblée générale ordinaire (AGO) organisée le 14 décembre 2017, les responsables à la tête de la CGEM Fès-Taza ont présenté les principales actions menées durant l’année 2016, la situation financière et le plan d’action pour l’année 2017. Durant la première année de son mandat, les membres de la confédération dans la région n’ont jamais cessé de sensibiliser les pouvoirs publics sur la nécessité d’améliorer l’attractivité de l’investissement industriel et de doter la région de sa part des écosystèmes. «Nous entamons une nouvelle année de ce mandat, et c’est notre responsabilité à tous de faire valoir les atouts de notre région et de nous imposer avec vigueur pour nous réapproprier notre part dans l’économie du pays», précise Mohamed Berrada Rkhami, président de la CGEM Fès-Taza.

Il a aussi expliqué à cette occasion qu’un projet de convention entre la CGEM Fès-Taza, la CGEM Meknès-Ifrane et la région Fès-Meknès a été mis en place, visant à favoriser l’investissement et à renforcer le potentiel économique et touristique de la région. Il faut également préciser que les responsables œuvrent dans le but d’installer un hub automobile à Fès. En effet, un comité restreint regroupant des membres de la CGEM Fès-Taza, des représentants de la mairie de Fès et le directeur de l’agence régionale d’exécution des projets de la région Fès-Meknès, s’est déplacé à Tanger à l’occasion de l’Automotive Meetings de Tanger. L’objectif étant de promouvoir l’industrie des nouveaux métiers mondiaux à Fès.

D’ailleurs, une rencontre sera organisée le 27 janvier 2017 à Fès, en présence de donneurs d’ordre internationaux. Pour ce qui est de la situation financière, les responsables ont annoncé qu’au titre de l’année 2016, le total des charges a atteint 784.234 DH contre 341.500 DH des ressources, ce qui laisse un taux déficitaire de 56,5%. S’agissant du nombre des membres, ce dernier a augmenté de 26%, en passant de 90 membres en 2015 à 113 en 2016, dont 74 membres à jour des cotisations. Ainsi le chiffre d’affaires est passé de 443.000 DH à 500.500 DH enregistrant ainsi une hausse de 13%. S’agissant des actions programmées pour 2017, la CGEM Fès-TAZA vise dans un premier lieu à faire reconnaître le potentiel de la ville de Fès comme un pôle émergent avec de nouveaux métiers mondiaux, à renforcer son dialogue social avec les partenaires sociaux, ainsi que la réalisation d’un bilan «carbone» au profit des entreprises membres. Elle va également organiser une série de caravanes thématiques/région.

Loi n° 66-12 sur les infractions en matière d’urbanisme et de construction
En marge de cette rencontre, la CGEM Fès-Taza a organisé une conférence-débat sur l’adoption de la loi N° 66-12 relative au contrôle et à la répression des infractions en matière d’urbanisme et de construction. En effet, cette nouvelle loi a créé un séisme dans le milieu des professionnels de l’immobilier. Ces derniers lui reprochent entre autre «ses nombreuses contradictions et incohérences avec d’autres textes législatifs existants». Ils affirment aussi que certaines dispositions renvoient par exemple à des textes qui n’existent pas encore, comme le Code de l’urbanisme ou celui de la construction.

Lors de son intervention,Youssef Iben Mansour, président de la FNPI (Fédération nationale des promoteurs immobiliers) a expliqué que «cette nouvelle loi renforce le caractère coercitif des sanctions, notamment par la révision à la hausse des amendes et l’institution de sanctions privatives de liberté en cas de récidive. Il renvoie également à plusieurs autres textes non existants, ce qui ouvre la voie à des pratiques abusives». Pour lui, «ce texte de loi est en déphasage avec la réalité du terrain en plus d’être en contradiction avec plusieurs lois en vigueur». Sur ce point, il faut rappeler à titre d’exemple que même le contrôle a été endurci. Selon l’article 65 de la nouvelle loi, «le contrôle s’effectue par des agents de la police judiciaire ou des auxiliaires de la wilaya, de la préfecture et de l’administration».

En effet, la loi permet au contrôleur d’effectuer des visites imprévues qui peuvent aboutir à un arrêt du chantier. Cependant, l’investisseur n’a pas le droit de contester ni de demander recours si l’arrêt est décidé. S’il refuse de s’exécuter, l’autorité procède en plus de la fermeture immédiate du chantier à la réquisition des machines, outils et autres biens appartenant au promoteur.


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