Maroc

Fès-Meknès. Comment améliorer le stockage des oignons

Lors du festival de l’oignon à El Hajeb, les experts ont plaidé pour la création d’une unité moderne de stockage des oignions. Plus de 50% des produits   sont perdus à cause des conditions de conservation.

Le ministère de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts a organisé du 12 au 13 octobre en partenariat avec la province d’El Hajeb la 5e édition du festival national des oignons d’El Hajeb sous le thème «la valorisation, un levier du développement de la filière de l’oignon».  Selon les dernières données du département de l’Agriculture, la région occupe toujours la première place dans la production de l’oignon, avec environ 11.600 ha, soit 41% de la superficie totale nationale (27.073 ha). La production de la région s’élève à près de 454.600 tonnes, soit 62% de la production nationale (737.090 t). Au niveau national, la filière de l’oignon occupe la 2e place au niveau de la sole maraîchère après la pomme de terre avec une superficie moyenne annuelle de l’ordre de 30.000 ha, dont près de 30% est conduite en bour. Elle est pratiquée essentiellement au niveau des régions de Fès-Meknès, Casablanca-Settat, Béni Mellal-Khénifra, Marrakech-Safi, Tanger-Tétouan-Al Hoceïma et l’Oriental.

Préserver la production
Les participants ont assisté à une journée d’étude sur la valorisation de l’oignon. Le programme a été marqué par des discussions sur les méthodes traditionnelles de stockage et le projet de création d’une unité moderne de stockage de l’oignon. En effet, la production massive de l’oignon dans la province d’El Hajeb incite les maraîchers à conserver l’excès de production au lieu de le vendre à des prix dérisoires et assurer un approvisionnement régulier du marché. Cependant, l’absence d’une infrastructure adéquate pour le stockage oblige les producteurs à conserver leur récolte dans des silos traditionnels, ce qui engendre des pertes importantes.

À ce sujet, il faut souligner que la méthode traditionnelle de conservation de l’oignon en bulbe adoptée dans la province d’El Hajeb repose sur la confection de silos traditionnels composés de deux murs parallèles en pierres d’une hauteur de 100 cm chacun et espacés de 80 à 90 cm. La longueur du silo est déterminée en fonction de la quantité d’oignons à stocker et de la géométrie du terrain disponible. L’espacement entre deux silos est généralement de 3 mètres. Les oignons secs sont déposés entre les deux murs sur une couche de paille de 20 à 30 cm d’épaisseur. La hauteur du tas de bulbes peut atteindre 100 cm à la périphérie et 130 cm au centre du silo de façon à former une pente vers l’extérieur et éviter la stagnation des eaux de pluies. Les bulbes sont ensuite couverts par une autre couche de 10 à 20 cm de paille et un film en plastique souvent de couleur jaune et bien attaché au mur par une ficelle plastique rigide. L’orientation des silos est généralement parallèle à la direction est-ouest qui est celle des vents dominants. D’après une étude réalisée dans la province d’El Hajeb, il s’est avéré que les pertes pendant la conservation traditionnelle de l’oignon dépendent des agriculteurs et de la durée du stockage. Ainsi 20% des agriculteurs stockent leur récolte sur une durée comprise entre 2 et 4 mois et perdent en moyenne 20% de leur production. Les 80% des agriculteurs restants stockent leurs oignons pendant 4 à 6 mois et sont divisés en deux groupes : Le premier (60%) perd 10 à 30% et le deuxième (20%) perd 30 à 50% de la récolte. Les principales causes de ces pertes sont la germination et la pourriture.  



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