Fès : le Musée des arts de l’Islam en passe de se concrétiser
Une convention de partenariat de 2,5 MDH a été signée, mardi à Fès, pour le lancement des études scénographiques du futur Musée Al Batha des arts de l’Islam. Ce musée, qui sera l’un des plus grands au monde, accueillera le plus ancien «minbar» connu à ce jour.
La ville de Fès vient de franchir une étape importante dans la concrétisation de son projet de Musée Al Batha des arts de l’Islam. Mardi dernier, une convention de partenariat a été signée pour le lancement des études scénographiques de ce futur établissement culturel. Essaid Zniber, wali de la Région Fès-Meknès, Mehdi Qotbi, président de la Fondation nationale des musées du Maroc, ainsi que Fouad Serghini, directeur général de l’Agence pour le développement et la réhabilitation de la ville de Fès (ADER-Fès), ont paraphé cet accord historique pour la ville.
L’enveloppe budgétaire allouée pour la réalisation de cette étude est estimée à 2,5 millions de dirhams. Pour le président de la Fondation nationale des musées du Maroc, Mehdi Qotbi, la signature de cette convention est une étape cruciale pour la réalisation de ce projet qui a une importance capitale pour l’histoire de la ville. Selon lui, «le Musée Al Batha des arts de l’Islam sera l’un des plus grands au monde en termes de surface et d’objets exposés. Il accueillera, notamment, le plus ancien minbar (chaire d’une mosquée) au monde, après la destruction de celui de Damas lors de la guerre civile syrienne».
Qotbi a souligné également l’importance de ce musée en tant que symbole de tolérance, de paix et de coexistence, des valeurs chères au Royaume, sous la conduite éclairée de SM Mohammed VI. Le directeur général de l’Agence pour le développement et la réhabilitation de la ville de Fès, Fouad Serghini, a pour sa part mis en exergue l’importance de la valorisation de ce projet pour la ville. «Les travaux de restauration du musée ont été lancés par SM le Roi Mohammed VI en avril 2019, et cette convention de partenariat représente une étape importante dans sa concrétisation», rappelle-t-il. Serghini a profité de cette occasion pour présenter le projet du Musée de la culture juive de Fès, dont les travaux ont été achevés et qui sera prochainement équipé de plusieurs œuvres d’art de la culture juive.
Témoignage de paix et de coexistence
La signature de la convention relative à l’étude scénographique du Musée des arts de l’Islam au sein même du Musée de la culture juive témoigne de manière significative de la paix et de la coexistence entre les communautés juive et musulmane au Maroc.
Cet événement historique renforce les relations interculturelles et interconfessionnelles, ainsi que l’engagement en faveur de la tolérance et de la compréhension mutuelle. En effet, le choix de ce lieu pour la signature de la convention n’est pas anodin. Le Musée de la culture juive et le Musée des arts de l’Islam incarnent tous deux des expressions artistiques et culturelles riches et diverses. La coexistence pacifique de ces musées, situés dans une même ville, reflète la richesse de la diversité culturelle marocaine et son ouverture aux traditions religieuses.
Cette signature représente donc une opportunité unique de célébrer l’histoire et la culture du Maroc, en mettant en lumière les contributions des différentes communautés qui y ont vécu et y vivent toujours. En favorisant la collaboration entre les institutions culturelles juives et musulmanes, elle contribue à renforcer les liens entre ces deux communautés et à promouvoir un dialogue interconfessionnel positif.
Mehdi Idrissi / Les Inspirations ÉCO