Maroc

Espèces menacées : l’anguille du Maroc retirée du processus d’étude de la CITES

Le Comité permanent de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) a décidé, lors de sa 77e session, tenue récemment à Genève en Suisse, de retirer «l’Anguilla anguilla» du Maroc du processus relatif à l’étude du commerce florissant de spécimens d’espèces inscrites à l’Annexe II de la  Convention.

Depuis son inscription, en 2009, à l’annexe II de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES), l’anguille fait partie des espèces qui ne sont pas nécessairement menacées d’extinction mais qui pourraient le devenir si leur commerce n’était pas strictement contrôlé.

Il faut dire que ce poisson migrateur est exploité à tous les stades de son développement, de la civelle à l’anguille jaune, en passant par l’anguille argentée. Le Comité permanent de la CITES, a accepté, lors de sa 77e session, tenue récemment à Genève en Suisse, de retirer «l’Anguilla anguilla» du Maroc du processus relatif à l’étude du commerce important de spécimens d’espèces inscrites à l’Annexe II de la Convention. L’annexe II étant la liste des espèces qui, bien que n’étant pas nécessairement menacées actuellement d’extinction, pourraient le devenir si le commerce de leurs spécimens n’était pas étroitement contrôlé.

Un programme de repeuplement annuel
Afin d’assurer son exploitation durable, conformément à la législation nationale et aux engagements du Maroc vis-à-vis des conventions internationales, l’Agence nationale des eaux et forêts (ANEF) a mis en place les dispositions techniques et réglementaires nécessaires à sa préservation.

Dans ce sens, en adéquation avec les orientations de la stratégie Forêts du Maroc 2020/2030, l’agence a mobilisé ses partenaires scientifiques nationaux et internationaux afin d’élaborer un nouveau plan d’action pour la gestion durable de «l’Anguilla anguilla». Ce plan a permis de mettre en place les mesures adéquates sur lesquels il est possible d’agir à court terme en vue de réduire les principaux facteurs de mortalité de cette espèce.

Dans ce cadre, une expérience pilote visant la facilitation de la migration de cette espèce a été mise en place. Une passe à anguilles a été installée au niveau du barrage de garde de Sebou, accompagnée d’un protocole de suivi de l’évolution de la dynamique de ces populations migratrices. De même, un programme de repeuplement annuel a été mis en place pour renforcer les stocks naturels. Ces efforts seront maintenus, selon l’ANEF, dans l’avenir, notamment en ce qui concerne les aspects liés aux règles de valorisation durable, au suivi scientifique ainsi qu’à la lutte contre le braconnage et le commerce illégal de cette espèce menacée.

L’étude du commerce en question
L’étude du commerce important des espèces sauvages inscrites à l’annexe II est un processus continu mené par le Comité pour les animaux et le Comité pour les plantes de la CITES, visant à s’assurer que le commerce des espèces n’est pas préjudiciable pour leur survie. Les espèces inscrites à l’annexe II sont celles qui ne sont pas nécessairement menacées par le commerce à l’heure actuelle, mais dont le commerce doit faire l’objet d’une surveillance et d’une réglementation. La première étape de ce processus d’examen consiste à examiner le commerce au cours des cinq années précédentes afin de déterminer les espèces qui pourraient bénéficier d’un examen détaillé.

Yassine Saber / Les Inspirations ÉCO

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