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Enseignement privé. Pluie de revendications !

Les établissements du secteur privé veulent plus de clarté dans la formulation des articles 13 et 14 de la loi-cadre sur l’éducation soumise au Parlement. Formation, oeuvres sociales, représentation au sein du Conseil supérieur de l’éducation, des académies régionales et des CRI…, principales revendications du secteur.

Les établissements d’enseignement privé au Maroc montent au créneau. À l’issue de la 10e rencontre nationale de l’Alliance de l’enseignement privé au Maroc, tenue les 3 et 4 mai à Rabat, plusieurs remarques et réserves ont été exprimées au sujet du projet de loi-cadre sur l’éducation soumis au Parlement. Il s’agit principalement des articles 13 et 14 de ladite loi-cadre qui pour l’alliance laissent place à beaucoup d’ambiguïté et d’interprétation. L’article 13 introduit le caractère obligatoire en matière de complémentarité du secteur privé avec le système éducatif et de formation. Le privé est appelé à participer activement à la mise en place des conditions nécessaires pour l’accès à l’enseignement et à la formation pour les enfants des familles démunies et les personnes en situation de handicap à titre gracieux. Par conséquent, l’enseignement privé doit dans un délai de quatre ans recruter des ressources humaines permanentes et qualifiées. Et ce n’est pas tout. La tutelle vise la révision des frais d’enregistrement et de scolarisation des écoles privées par le biais d’un décret au lieu d’un texte réglementaire dans la mouture initiale du texte. Par ailleurs, la formation continue devra être obligatoire et inscrite parmi les éléments d’évaluation du rendement et de la promotion professionnels dans le privé au même titre d’ailleurs que le public.

L’accord-cadre de 2007 refait surface
Toutes ces dispositions font peur aux établissements d’enseignement privés qui redoutent des répercussions financières susceptible de raboter leurs marges bénéficiaires. Dans un communiqué rendu public à l’issue de la rencontre nationale, l’Alliance a condamné ce qu’elle a qualifié d’absence d’une vision claire du ministère dans le domaine de la formation et de la réhabilitation des ressources humaines. Ce qui se refl ète, est-il indiqué, dans les dysfonctionnements observés sur la scène de l’éducation nationale au niveau du recrutement des enseignants. En guise de réplique, l’Alliance n’a pas manqué l’occasion de mettre le gouvernement devant ses vieux engagements. Principalement, l’accord- cadre signé entre l’Exécutif et les représentants du secteur le 8 mai 2007, notamment les questions de la formation des enseignants et des incitations fiscales.

Bénéficier de la formation continue
Le débat sur la réforme de l’enseignement qui, hélas, trébuche sur la question de la langue, est l’occasion propice au privé de faire valoir ses revendications. Dans ce sens, l’Alliance appelle au renforcement la place du privé en tant qu’intrant stratégique pour améliorer le système éducatif et diversifier les modèles de gestion éducative afin de promouvoir la création et l’innovation. L’Alliance a également mis en avant l’importance d’un guichet unique pour traiter les dossiers du secteur et faciliter la gestion des établissements privés, dans laquelle interviennent plusieurs secteurs ministériels. Autre revendication phare : donner la possibilité aux cadres du privé de bénéficier de la formation de base et continue offertes par le ministère dans les centres de formation. Et ce, à l’instar des cadres de l’éducation publique, étant donné que la cible principale est l’élève marocain. Le mécanisme de financement de cette formation peut s’appuyer sur les fonds alloués à la formation versés à la CNSS. Outre la formation, les cadres du privé veulent bénéficier des services de la Fondation Mohammed VI de promotion des oeuvres sociales de l’éducation- formation.

Equité et égalité des chances
Les écoles privées veulent aussi plus de visibilité. L’Alliance veut une politique claire visant à assurer la stabilité des ressources humaines travaillant dans le primaire privé. Cela est tributaire, ajoute le communiqué, de l’ancrage des principes d’égalité des chances et d’équité accordés par l’État à tous les membres du secteur de l’éducation et de l’enseignement, indépendamment de leur affiliation au secteur public ou privé. Enfin, l’école privée veut un droit de cité au sein des institutions du secteur, telles que le Conseil supérieur de l’Éducation, de la formation et de la recherche scientifique, les Conseils d’administrations des Académies régionales de l’éducation et de la formation, et les Conseils régionaux d’investissement.


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