Maroc

Enfin, Fès-Meknès a son contrat-programme

Le ministère de l’Agriculture a dévoilé, mardi, les détails de son contrat-programme dédié aux industries agroalimentaires opérant dans la région.

La déclinaison du contrat-programme des industries agroalimentaires au niveau de la région Fès-Meknès a été dévoilée, hier mardi dans la capitale ismaïlienne, lors d’une rencontre qui a réuni les responsables de la région, du ministère de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, de la Confédération marocaine de l’agriculture et du développement rural (COMADER), de MedZ ainsi que des professionnels du secteur. En totalité, ce contrat-programme concerne huit industries, à savoir la valorisation des agrumes et des fruits et légumes, l’industrie de l’huile d’olive, les filières laitière, de l’huile d’olive, des viandes, de la biscuiterie-confiserie et chocolaterie, de même que l’industrie des pâtes et couscous et celle des des fruits et légumes transformés. Concernant l’industrie de valorisation des agrumes, le soutien au développement de nouvelles capacités de valorisation est plafonné à 21 MDH, soit 30% du coût d’investissement, en vue de la création de 22 stations de conditionnement des agrumes d’une capacité supérieure à 10.000 T/an. Il est de 25% (plafond de 3 MDH) du coût d’investissement de 25 unités de stockage frigorifique des agrumes. Quant aux unités d’écrasement des petits fruits, la subvention est plafonnée à 30 MDH. Pour ce qui est des industries de valorisation des fruits et légumes frais, l’État compte subventionner à hauteur de 30% et avec un plafond de 15 MDH la création de 57 stations de conditionnement des produits maraîchers, d’une capacité supérieure à 10.000 T/an. Pour cette même filière, le contrat compte subventionner 25% du coût d’investissement de 43 unités de stockage frigorifique des fruits et légumes. Quant à la filière des fruits et légumes transformés, le contrat-programme prévoit la subvention, à hauteur de 18%, de la création de 30 nouvelles unités de transformation. Elle sera de 20% du coût d’investissement de 42 unités de transformation des fruits et légumes en récipients hermétiques et de 10 à 15% du coût d’investissement de 3 projets en nouvelles technologies et nouveaux produits. Pour l’industrie du lait, le contrat-programme compte subventionner, à hauteur de 30%, 10 unités de transformation des produits laitiers à forte valeur ajoutée. Cette subvention se fera à hauteur de 20% pour la création de 3 unités de fabrication de lait en poudre. S’agissant des industries de viandes, l’État va prendre en charge la subvention, à hauteur de 30%, de 3 abattoirs avicoles et de 5 autres pour la viande rouge. Elle a également dédié 30.000 DH/point de vente à la modernisation de 2.300 tueries de volailles et 3.300 boucheries. Concernant les exportations, une subvention oscillant entre 1.000 et 1.500 DH/T exportée est dédiée au poulet et à ses sous-produits congelés. Dans ce cadre, l’État a pris en charge le coût d’aménagement d’une zone de stockage frigorifique dans la plateforme d’Abidjan pour 26 MDH.

Ahmed Ouayach, président de la COMADER, a expliqué que toutes les actions retenues dans le contrat-programme sont prioritaires pour les professionnels puisqu’ils vont permettre la poursuite du développement des chaînes de valeur agricoles et relancer l’investissement, les exportations et la création d’emplois dans le secteur. Rappelons que le contrat-programme entre l’État et les professionnels de l’industrie agroalimentaire a été signé en avril dernier à Meknès, en marge de la 9e édition des Assises nationales de l’agriculture. L’État s’engage à travers les ministères de l’Agriculture, de l’Économie et des finances (MEF) ainsi que de l’Industrie, du commerce, de l’investissement et de l’économie numérique (MICIEN). Conclu pour une durée de 5 ans, ce dernier a pour objectifs de créer plus de 300 nouvelles unités, ce qui, à terme, permettra de générer 38.457 emplois, 41,74 MMDH de chiffre d’affaires additionnel, 12,52 MMDH d’exports supplémentaires et 13,1 MMDH de valeurs ajoutées additionnelles. L’ensemble des mesures du contrat-programme ont été estimées à 12 MMDH, dont 8 MMDH seront pris en charge par les professionnels.

Conditions d’octroi
Pour bénéficier de l’aide financière de l’État, le postulant doit, avant la réalisation de son projet d’investissement de création, d’extension ou de mise à niveau de l’unité de valorisation, obtenir l’approbation de ce projet. Le dossier de demande d’approbation doit normalement être déposé, au préalable, auprès du service compétent de la Direction provinciale de l’agriculture (DPA) ou de l’Office régional de mise en valeur agricole (ORMVA), duquel relève l’unité de valorisation concernée. Après la réalisation du projet d’investissement, le postulant dépose un dossier de demande de subvention auprès du service concerné.  


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