El Bourini : «La femme brille dans le métier de juge, plus difficile que celui d’adoul»
Le verdict du Conseil des Oulémas, préalablement interpellé pour donner son avis sur la faisabilité de ce projet – ouvert depuis plusieurs mois – a donné raison aux femmes d’exercer à l’image des hommes le métier d’adoul.
«Nous remercions SM le roi de cette décision car le métier a aussi bien besoin d’hommes que de femmes. D’autant plus que j’avais personnellement proposé ce projet en 2010, vu que l’exercice par les femmes de cette profession est bel et bien conforme aux dispositions de la Chariâa», nous a affirmé Abdessalam El Bourini, fondateur et ancien président de l’Instance nationale des adouls. D’ailleurs, la décision royale s’appuie également sur les «constantes religieuses du Maroc, en premier lieu les principes du rite malékite», comme le précise bien la MAP.
Quant au comment y accéder ? La réponse est claire : les femmes aspirant à exercer cette profession doivent entamer une formation de haut niveau, ou encore, de disposer d’une qualification et de compétences dont elle doivent avoir fait preuve dans les différentes hautes fonctions qu’elle ont assumées par le passé.
Dans ce sens, El Bourini a ajouté qu’une formation de trois années, et qui intègre les nouvelles technologies, sera obligatoire pour exercer la profession d’adoul. Les femmes pourront donc désormais rédiger des actes de mariage ou de divorce, ou d’autres actes légaux, notamment en matière d’héritage et de patrimoine. «Il n’y a aucune différence entre l’homme et la femme pour exercer la profession d’adoul. En plus, la femme a fait ses preuves dans le métier de juge, plus difficile que celui d’adoul !», a-t-il avancé sur un ton d’évidence.
Il est à rappeler que le ministère de la Justice avait l’intention de lancer, en octobre dernier, un concours pour le recrutement de 700 adouls dont des femmes.