Éducation : le CSE accélère la mise en œuvre du plan d’action 2023-2027
La deuxième session ordinaire de l’Assemblée générale du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique s’est tenue hier, à Rabat. À l’ordre du jour, les examens du projet de la stratégie du Conseil pour le deuxième mandat 2023-2027 et d’un projet de rapport sur la violence en milieu scolaire, ainsi que la signature de plusieurs conventions de coopération avec plusieurs départements ministériels.
En janvier dernier, l’Assemblée générale du Conseil supérieur de l’éducation (CSE) a approuvé la création d’une commission spéciale chargée d’élaborer la stratégie du Conseil pour le mandat actuel, soit de 2023 à 2027. Cette décision a marqué le début d’un processus de concertation à grande échelle qui s’est étendu sur plusieurs mois.
«Ce processus a impliqué tous les membres, dirigeants et cadres du Conseil afin d’identifier les principales priorités et de définir les objectifs stratégiques de l’institution. Nous considérons cette approche comme étant la pierre angulaire de l’action du Conseil au cours de ce mandat, et elle nécessite une gestion minutieuse dès les premiers stades de cette entreprise», fait savoir Habib El Malki, président du CSE.
Comme tout plan d’action, celui dont il est question ici appelle nécessairement la définition de délais raisonnables, ainsi que l’adoption d’une approche fondée sur la rigueur, la précision et la concentration d’emblée sur les priorités et les enjeux pertinents et sur la consécration de la culture de l’évaluation permanente.
Ainsi, la période qui s’écoulera entre la présente session et la prochaine devrait permettre de décliner le projet de stratégie – une fois approuvé – en tableaux de bord et en plans d’action auxquels prendront part l’ensemble des structures du Conseil. «Une telle perspective est de nature à permettre d’édifier un Conseil efficient et moderne, fonctionnant en symbiose avec les missions et les fonctions qui lui sont assignées en vertu de la Constitution, ainsi qu’au regard de son positionnement parmi les autres institutions constitutionnelles et compte tenu des exigences de la démocratie institutionnelle», poursuit le président du CSE.
Des actions concrètes prévues
Une nouvelle étape de coopération entre le Conseil et tous les départements impliqués dans le système d’éducation, de formation et de recherche scientifique est axée sur «la coopération et la coordination commune en vue de renforcer les performances institutionnelles et de soutenir efficacement la réforme».
Pour mettre en œuvre cet objectif, plusieurs accords ont été signés afin de concrétiser ces efforts de collaboration. Les conventions de partenariat et de coopération signées visent à promouvoir l’efficience du partenariat institutionnel qui lie les départements gouvernementaux, les institutions nationales et internationales au Conseil, en sa qualité d’instance consultative qui assume les missions d’émission d’avis relatifs à l’ensemble des politiques publiques et des questions d’intérêt national concernant l’éducation, la formation et la recherche scientifique, ainsi qu’aux objectifs et au fonctionnement des services publics en charge de ces domaines.
En ce sens, le président du CSE a salué l’adhésion spontanée des ministres concernés à cette initiative, à savoir le ministre des Habous et des Affaires islamiques, le ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement préscolaire et des Sports, le ministre de l’Inclusion économique, de la PME, de l’Emploi et des Compétences, ainsi que le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation. Leur volonté commune de travailler ensemble, au sein de la Commission d’orientation, de coordination et de suivi, est soulignée dans le but de renforcer les opportunités de convergence, de coopération institutionnelle, de coordination, d’évaluation et de suivi des objectifs de la réforme, tels qu’énoncés dans la loi-cadre N° 51.17 et dans la vision stratégique de la réforme 2015-2030. Des réunions régulières seront organisées pour accompagner ces objectifs et les chantiers mentionnés. Étant donné que ces accords sont destinés à servir de cadre de partenariat, notamment en facilitant les échanges de données et d’expertise, ainsi qu’en favorisant la coopération dans l’évaluation du système éducatif et la prise en compte des recommandations du Conseil, «nous espérons qu’au sein de notre institution, un tel dispositif pourra établir une base institutionnelle solide pour renforcer les processus de coordination et organiser des consultations régulières. Cela permettra d’apporter un soutien supplémentaire aux fonctions et responsabilités de toutes les parties prenantes concernées», a souligné Habib El Malki. Le président du CSE a, par ailleurs, profité de cette occasion pour mettre en avant l’importance de l’intégration de la coopération internationale parmi les domaines de coordination et de coopération. «Nous ouvrons de nouvelles perspectives pour le partenariat et le dialogue institutionnel avec des partenaires en Asie ainsi qu’en Amérique du Nord et du Sud, dans le but d’institutionnaliser nos relations et de concrétiser notre détermination à explorer des horizons plus vastes pour notre coopération», souligne-t-il.
Haro sur la violence en milieu scolaire
Le troisième point de la session a porté sur la présentation d’un rapport sur la violence en milieu scolaire. Ce rapport a été élaboré par l’Instance nationale de l’évaluation, en partenariat avec l’UNICEF, après une étude de trois ans dans 287 établissements d’enseignement. L’objectif était d’évaluer la prévalence de la violence et d’identifier les facteurs favorisant son expansion. L’étude met en lumière des enjeux sociaux et éducatifs importants, en soulignant le rôle de l’institution scolaire dans le développement des compétences sociales des enfants. Le Conseil souhaite utiliser ces résultats pour promouvoir des politiques publiques pertinentes visant à garantir la sécurité et la dignité des apprenants et du personnel éducatif.
Kenza Aziouzi / Les Inspirations ÉCO