Maroc

Dossier «Villa Brissot» : L’expertise va-t-elle lever le doute ?

L’affaire de la «Villa Brissot», connue médiatiquement sous le nom de «dossier de la mafia immobilière», va-t-elle enfin finir par livrer tous ses secrets? 42 audiences en appel ont déjà eu lieu, et le suspens demeure entier. Le dossier en est actuellement au stade des discussions sur la question de l’expertise sur le testament.

La prochaine audience, qui aura lieu le 8 juin, devrait être houleuse, selon des sources judiciaires. Le dossier pourrait même connaître un nouveau rebondissement, à en croire ces mêmes sources. Lors de la prochaine séance, le tribunal devra statuer sur la question de l’expertise sur le document que prétendait détenir la partie civile dans cette affaire. G.B, un ressortissant français, qui arguait être victime d’escrocs ayant usé de faux pour s’approprier son héritage qui lui reviendrait de droit. Les avocats de la défense, notons-le, ont, eux aussi, déposé, le 18 mai, une plainte pour faux et usage de faux contre G.B. «Ce dernier avance que G.Brissot a établi, en 2007, un testament en sa faveur. Nous avons demandé à ce qu’il présente une copie originale dudit testament. Mais il a soumis au tribunal une copie et non pas l’original.

Nous pensons que le document est falsifié. C’est pourquoi nous avons déposé une plainte pour faux et usage de faux et ce, conformément d’ailleurs, aux articles 584 à 787 du Code de procédure pénale», explique la défense. Mercredi 25 mai, le président de l’audience, Hassan Tolfi a décidé de reporter l’examen de la demande formulée par la défense à la séance qui devra donc se dérouler le 8 juin prochain. Une audience qui promet d’être agitée, est-il souligné. Le testament que le richissime George Brissot aurait fait en faveur des accusés M.H et H.E fait également l’objet d’un débat houleux.

La défense a demandé «une expertise sur l’empreint et pas seulement sur la signature du richissime Georges Brissot», lequel aurait établi un testament en faveur des deux accusés. «Nous n’avons pas cessé de réclamer qu’une expertise soit effectuée sur le testament, pas seulement sur la signature, mais aussi sur l’empreinte de G. Brissot. Car avec l’âge, toute personne peut changer sa signature. Mais à aucun moment elle ne peut changer son empreinte», précisait l’un des avocats des accusés. Pour la défense, qui regrette que ce point ait été reporté au jour du jugement, cette expertise serait pourtant la seule façon pour tirer au clair toute cette affaire. Une affaire à suivre.


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