Maroc

Dialogue social : Aucune promesse n’a encore été donnée

Tous les groupes parlementaires ont appelé à accélérer les mécanismes destinés à assurer une pérennité du dialogue tripartite entre l’État, les syndicats et le patronat. 

La première séance de contrôle du nouveau gouvernement était dominée par la question sociale avec sept questions posées par les députés autour des perspectives du dialogue social durant ce mandat. Le ministre de l’Emploi et de l’intégration professionnelle, Mohamed Yatim, a tenu à rassurer les élus de la première chambre: la question sociale relève d’un choix stratégique du pays, et le dialogue social en est le principal outil d’institutionnalisation.

La nouvelle approche prônée par le ministre se base surtout sur l’élargissement des domaines du dialogue tripartite ainsi que sur la tenue de concertations sectorielles et thématiques qui auront un impact direct sur la paix et la justice sociales. «Le gouvernement est conscient du rôle des syndicats et oeuvre à ce que les centrales soient plus fortes et plus représentatives, car les dialogue social ne va pas à sens unique», a précisé Yatim devant les députés de la première chambre, ajoutant que «le gouvernement devra finaliser la charte sociale durant cette législature et, pour cela, il faut que les syndicats soient présents au niveau régional».

Pour le volet lié au dialogue tripartite entamé, Yatim a indiqué qu’aucun bilan ne peut être fait des rencontres tenues jusqu’à présent, qui sont de nature «communicationnelle» et qui devraient être suivies par d’autres. «Nous n’avons donné aucune promesse, et il faudra s’écouter mutuellement en vue d’aboutir à un dialogue constructif». Pour sa feuille de route, Yatim a insisté sur le rôle des syndicats au double niveau sectoriel et local, pour permettre aux partenaires d’être plus efficace lors de leurs interventions dans le dialogue social. Les réactions des groupes parlementaires à l’issue de la célébration de la Fête du travail ont été marquées par un appel émis en faveur de l’activation des instances chargées de la concertation avec les syndicats, qui devraient régler plusieurs dossiers en suspens.

Les 7 interventions des groupes parlementaires concernent aussi les engagements pris par les accords du 30 avril 2011, qui impliquent l’institutionnalisation du dialogue continu entre l’État, la CGEM et les centrales plus représentatives. Saida Ait Bouali, députée de l’Istiqlal, a indiqué que le gouvernement est appelé à «émettre la loi sur la grève, au même titre que la hausse des salaires et la protection des salariés contre les licenciements abusifs».

Du côté de la majorité, la député du PJD, Amina Maâ El Aynayne, a tenu à marquer l’orientation fortement sociale du gouvernement sortant «qui a prévu des dotations budgétaires et des mécanismes de suivi pour le dialogue social, qui a pris une tournure politicienne». Pour le groupe du parti de la lampe au Parlement, le plus important, durant la prochaine étape, sera de pouvoir réactiver le dialogue social sectoriel, particulièrement au sein de plusieurs entreprises publiques. 


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