Dakhla-Oued Ed Dahab : la vocation diplomatique se confirme
Ce sont 23 pays qui ont annoncé l’ouverture de consulats à Dakhla, ce qui fait de cette région une pièce incontournable dans la résolution du conflit du Sahara marocain sur la base du Plan d’autonomie et des résolutions onusiennes qui rendent caduque l’option du référendum.
Dans son discours historique annonçant l’organisation d’une marche verte pacifique, le défunt Souverain Hassan II avait indiqué que «le monde entier a reconnu que le Sahara était en notre possession depuis très longtemps, le monde entier a reconnu qu’il existait des liens entre le Maroc et le Sahara qui n’ont été altérés que par le colonisateur». 46 ans plus tard, la reconnaissance internationale de la marocanité du Sahara n’a cessé de s’élargir, autour d’un plan d’autonomie, mais surtout grâce au nouveau modèle de développement des provinces du Sud. Ce modèle qui forme le devenir des régions sahariennes du pays a été conçu comme une réponse aux allégations des séparatistes et de leurs alliés sur les réelles intentions du Maroc, et qui consiste à mettre en place un modèle développementaliste singulier au monde, et parvenir ainsi à parachever l’intégrité territoriale du Maroc. Durant l’année 2021, les efforts du Maroc n’ont cessé de se renforcer au niveau diplomatique pour faire de la ville de Dakhla le nouvelle capitale des provinces du Sud avec un bilan qui montre jusqu’à présent que la diplomatie marocaine a pu rallier la communauté internationale à la justesse de sa cause ainsi que l’impact du modèle de développement sur les régions du Sud.
Une nouvelle dynamique enclenchée
Ce sont actuellement 23 pays qui ont décidé d’ouvrir des consulats à Dakhla. La réussite de la diplomatie marocaine se reflète aussi au niveau de l’ONU, avec la nécessité d’afficher une volonté politique des séparatistes pour entrer dans une phase de négociations substantielles, qui reste toujours attendue par le Maroc en vue de clore le différent artificiel. Le plus important est que l’option du dialogue direct, et qui incite l’Algérie à remplir ses obligations dans ce dossier, pourrait être le fait générateur d’une nouvelle dynamique des pourparlers qui ont connu un gel causé par les conditions irréalistes posées jusqu’à présent par les séparatistes et qui font fi du Plan d’autonomie et des efforts déployés pour le développement du modèle de développement des provinces du Sud. Le comportement de la diplomatie marocaine, durant cette année 2019, montre avant tout que le Maroc tient toujours à la sauvegarde de la paix dans la région. Il faut dire aussi que le nouveau climat géopolitique intervenu après le retour du Maroc à l’UA a un été un facteur important qui a empêché les séparatistes et leurs alliés, au sein de l’ONU, de faire pression sur l’instance internationale et les conclusions du nouveau Secrétaire général au sujet du Sahara marocain. Même si aucune nouvelle issue n’a été proposée par Antonio Gueterres au milieu du nouveau climat régional marqué essentiellement par le comportement agressif de la diplomatie algérienne, le dernier rapport du SG de l’ONU semble s’engager sérieusement sur la voie des négociations finales destinées à faciliter la recherche d’une solution politique au différend sur le Sahara marocain, conformément à l’esprit de la résolution 2285 et qui rend caduque l’option du référendum. Les pistes préconisées par le Maroc ont été confortées et qui se basent sur le Plan d’autonomie comme cadre du dialogue et en tant qu’option qui pourrait débloquer les pourparlers entre les parties concernées par le conflit.
Le processus de table-rondes comme «seule et unique voie»
Tout en optant pour une intransigeance immuable sur les lignes rouges à ne pas franchir dans les négociations directes, la diplomatie marocaine a permis également de renforcer la position du Maroc et qui découle essentiellement de son souci de sauvegarder l’option de la négociation sur la base du Plan d’autonomie et des résolutions antérieures du Conseil de sécurité. L’aboutissement à une solution qui s’inscrit au sein de la souveraineté pleine et entière du Maroc reste une position clairement affichée et qui a été confortée par un engagement fort qui a été formulé par le roi pour la réalisation du modèle de développement propre aux provinces du sud. D’un autre côté, les actions menées au niveau international ont permis à l’ONU de retrouver son rôle d’arbitre, ce qui donne au processus de paix davantage de crédibilité. Dans le même registre, le rôle de l’Algérie en tant que “partie prenante principale” à ce différend est aussi mis en exergue, avec un appel qui a été lancé pour ce pays «à contribuer à la recherche de la solution, au même titre et sur un pied d’égalité avec le Maroc, et ce jusqu’à l’aboutissement du processus politique», comme l’indique l’instance onusienne.
Younes Bennajah / Les Inspirations ÉCO Docs