Maroc

Créances commerciales : l’ONEE repasse par la case titrisation pour se financer

L’Office national de l’électricité et de l’eau potable finance son activité par le biais de la titrisation. Une nouvelle opération a ainsi été visée par l’AMMC, permettant à l’office de titriser 2,1 milliards de dirhams.

Pour financer son fonds de roulement, l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) fait appel à un fonds de titrisation. Ainsi il a été décidé la création du Fonds de placement collectifs en titrisation «FT Utilities», fixé au plafond nominal cumulé des obligations et des parts résiduelles à 2,1 MMDH. Cette opération intervient dans une optique de diversification des sources de financement du cycle d’exploitation de l’office, tout en optimisant son coût de financement.

L’ONEE a donc opté pour un financement de son besoin en fonds de roulement à travers la titrisation sur une période de deux ans, en attendant la stabilisation du marché des matières premières, afin de proposer aux investisseurs nationaux une maturité qui correspond à leurs attentes, vu les conditions économiques actuelles. Dans le détail de cette opération, il est précisé dans la note visée par l’AMMC, que la souscription aux obligations du fonds «FT Utilities» est réservée aux investisseurs qualifiés de droit marocain, et s’étalera du 9 au 13 février.

Par ailleurs, cette opération concerne la titrisation de créances commerciales nées et futures de l’office, avec une date d’échéance finale fixée au 15 février 2025. Deux classes d’obligations sont proposées dans le cadre de cette opération, à savoir les obligations A1 à taux fixe et les obligations A2 à taux révisable. L’opération de titrisation des créances porte sur 13 débiteurs et 31 contrats individualisés. Il est à rappeler que le cycle d’exploitation de l’ONEE fait face à plusieurs défis depuis le déclenchement de la crise sanitaire.

En effet, la progression rapide de la demande en énergie électrique du secteur industriel – observée après la période de confinement -, la baisse de la pluviométrie au cours de la période 2021-2022 qui a entraîné une diminution de la contribution des centrales hydroélectriques dans la production nationale d’énergie électrique, et la rupture de l’approvisionnement en gaz naturel en 2021 de certaines centrales thermiques nationales sont autant de défis auxquels fait face l’office. De plus, la hausse des prix des combustibles sur les marchés internationaux à la sortie de la pandémie ont entraîné une hausse de la facture des matières premières de l’ONEE.

Sanae Raqui / Les Inspirations ÉCO



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