Maroc

Covid-19: le CSCA mobilise les médias

Après le renforcement du dispositif de prévention qui a été annoncé par le gouvernement, le gendarme de l’audiovisuel a émis une décision à travers son instance décisionnelle pour annoncer les priorités qui devront délimiter l’action des opérateurs de l’audiovisuel en cette période cruciale de la lutte nationale contre le coronavirus.

En effet, le Conseil supérieur de la communication audiovisuelle (CSCA) a recommandé, lors de sa réunion plénière tenue au cours de la semaine dernière, que la communication publique mise en place pour la lutte contre la propagation du coronavirus soit la plus inclusive possible et que les messages diffusés soient accessibles à tous les citoyens.

«Tout en prenant acte de l’effort exceptionnel de communication et de sensibilisation au coronavirus déployé par les radios et les télévisions marocaines, et se fondant sur le droit d’accès à l’information de tous les citoyens, le Conseil préconise que tous les spots de sensibilisation au coronavirus soient diffusés sur toutes les chaînes publiques, dans les deux langues nationales arabe et amazighe, et avec la langage des signes pour les télévisions», a-t-il été indiqué.

Cette exigence découle de la nécessité de renforcer la prise de conscience des citoyens quant à la nécessité de suivre les consignes émises par les pouvoirs publics en vue d’éviter la propagation du virus. Le suivi assuré par le Conseil devra également se focaliser sur la qualité du débat quotidiennement ouvert par les opérateurs en vue de mieux informer les téléspectateurs et auditeurs sur les mesures préventives à adopter.

Les omissions constatées
Le CSCA a relevé que certaines catégories ont été négligées dans la couverture assurée par les médias. Cette recommandation intervient suite au constat de la diffusion, sans langage des signes, du spot informant de la nature et des moyens de transmission du virus ainsi que des gestes-barrières recommandés pour en limiter la propagation. Le même constat a été fait pour la diffusion du spot relatif à la mise en place d’un dispositif d’enseignement à distance.

Le Conseil a aussi insisté sur «la diffusion de ces deux spots d’information et de sensibilisation dans les deux langues nationales sur toutes les chaînes publiques». Le motif invoqué par le gendarme du secteur est que «le contexte particulier de la mobilisation nationale exceptionnelle contre la propagation du virus», justifie l’intensification des messages diffusés aux élèves, de sorte que la période actuelle ne doit pas être confondue avec des vacances prolongées.

L’instance délibérative du CSCA a tenu, dans sa décision, à saluer «l’importante contribution des radios et des télévisions publiques et privées à l’effort de communication et de mobilisation mis en place par les autorités et les institutions marocaines pour circonscrire la propagation du virus et préserver la santé des citoyens». Parmi les constats positifs formulés par la haute autorité, «la mobilisation dynamique sur les réseaux sociaux afin de relayer, à plus large échelle, les messages de prévention et la favorisation de l’appropriation de ces messages par certaines catégories de public, notamment les jeunes». Durant la présente étape, le Conseil devra veiller à la poursuite de l’effort de lutte contre la circulation de fausses informations relatives au coronavirus et à la mise en place des «moyens de s’en préserver individuellement et collectivement».


Émissions médicales : les normes fixées

La haute autorité a déjà fixé le cadre des émissions dédiées aux informations sanitaires diffusées par les opérateurs audiovisuels. La liste ciblée par le Conseil englobe les émissions en studio, les programmes de débat, les émissions interactives avec le public par téléphone, les messages électroniques ou encore les réseaux sociaux et les émissions spéciales. Le principal souci est de renforcer l’encadrement des programmes traitant de la santé par une recommandation définissant un certain nombre de règles précisant la qualité des intervenants, les contenus des programmes et des discours publicitaires sur ce sujet. Pour le volet lié au contenu des programmes diffusés, le Conseil supérieur de la communication audiovisuelle reste intransigeant à propos de l’interdiction «d’établir des diagnostics relatifs à l’état de santé des auditeurs qui les appellent pour demander conseil» et de veiller à ce que les intervenants dans les émissions évitent de prescrire des traitements et incitent les auditeurs à solliciter l’avis d’un spécialiste.


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