Maroc

Ce que va gagner le Maroc grâce au « Made in Morocco »

C’est une valeur de 34 MMDH que l’État compte économiser en substituant les marchandises produites localement aux produits importés. De ce fait, plusieurs secteurs devront réorienter leurs exportations vers le marché national.

La résistance de la balance commerciale face à la chute des exportations devra être renforcée au cours du prochain exercice budgétaire. C’est la philosophie du dispositif exposé par le chef du gouvernement devant la 1re Chambre, lors de la première séance mensuelle de cette année législative.

En effet, le gouvernement créera une banque de projets composée de 100 entreprises, qui seront impliquées dans l’effort de réorientation des exportations vers des débouchés nationaux. Ce plan de substitution cible les secteurs du textile, du transport, des industries mécaniques, métalliques, plastiques, électriques, électroniques, alimentaires et semi-chimiques. Les mesures prises pour doper le moral des opérateurs s’appuie jusqu’à présent sur le financement de plus de 23.000 entreprises pour un montant de 27 MMDH, soit 98% des TPE et PME ayant opté pour Damane Relance.

Pour ce qui est de Damane Oxygène, ce sont 50.000 entreprises qui ont été financées pour un montant de 18 MMDH de crédits garantis par l’État. Notons que les estimations de l’Exécutif à propos de l’impact du plan de substitution tournent autour de 34 MMDH. Sur le volet de la réduction du déficit, le gouvernement œuvre sur des «produits innovants à travers des partenariats institutionnels, qui devront engendrer des recettes de l’ordre de 14 MMDH», selon les éléments décrits dans la feuille de route de l’Exécutif. Il faut dire que la pression exercée sur les réserves nationales de change impose de prendre des mesures pour encourager la substitution des importations par la production locale.

Un dispositif incitatif
Ainsi, plusieurs mécanismes seront opérationnels à partir de janvier 2021 dans le but de doper le «Made in Morocco» et stimuler la production et la création d’emplois. Dans ce cadre, l’administration fiscale aura à déployer un dispositif devant permettre aux PME de sortir de l’informel, ainsi que la régularisation de la situation fiscale des entreprises concernées par le non-paiement des impôts. En effet, le gouvernement estime que le dispositif actuellement en vigueur, relatif à la régularisation volontaire prévue par le PLF 2021, renvoie aux investisseurs un message selon lequel les contraintes et la réalité fiscale et économique de l’entreprise sont prises en considération et qu’une période de transition est nécessaire pour «tourner la page» et repartir sur de nouvelles bases. L’amélioration de la gouvernance fiscale des PME ciblées passe donc par la souscription aux déclarations rectificatives auprès des services des impôts. Il s’agit notamment des déclarations comportant des sous-déclarations du chiffre d’affaires et de la base imposable calculée. La démarche proposée à ce sujet par la procédure de régularisation porte sur le paiement spontané des droits complémentaires, qui devra être opéré en deux versements en septembre et novembre prochains.

Younes Bennajah / Les Inspirations Éco


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