Maroc

Casablanca-Settat : ce que dit l’étude sur les risques naturels

La 2e phase de l’étude portant sur l’évaluation des risques naturels a été bouclée avec plusieurs orientations qui seront prises en compte par le Conseil régional.

Les composantes de la Région de Casablanca-Settat accordent, au sujet des divers risques catastrophiques encourus par la région, une importance cruciale, en matière de conception des schémas de développement qui seront arrêtés par l’instance élue. Le compte rendu de la réunion tenue par les élus de la région, avec le président du conseil, Abdellatif Maâzouz, montre que la 2e phase de l’étude porte sur les risques du littoral, les risques sismiques et les inondations, avec comme principal objectif «l’accompagnement des plans de développement et l’adaptation de l’expansion urbaine aux données naturelles de la région».

L’étude préconise, en effet, «la réduction des risques naturels au sein des diverses zones de la région sur la continuité des projets ainsi que la prévention des espaces urbains et ruraux contre les risques encourus ». Il faut dire que l’actualisation des données liées aux risques naturels a été opérée grâce à un partenariat avec le Fonds de lutte contre l’impact des catastrophes naturelles et 4 agences urbaines, avec une dotation de 30 MDH consacrée à la réalisation de cette étude. Parmi les principales exigences posées figurent «la facilitation de la prise des décisions pour la protection de l’environnement, ainsi que la mise en place d’un système de suivi de l’expansion des tissus urbains».

À l’issue de l’achèvement de cette étude, une nouvelle carte des zones aptes à l’urbanisation sera établie, et surtout la formulation de recommandations pour l’amélioration du dispositif légal et réglementaire de l’intervention dans les questions urbaines. La prévention des risques naturels potentiels devra donner une plus grande visibilité aux concepteurs des schémas directeurs d’aménagement urbain, et devra renforcer la veille instaurée en matière de prévention contre les inondations à l’intérieur des périmètres urbains. Il s’agit, en définitive, de mettre en place une banque de projets pour réduire l’impact des risques naturels qui seront identifiés par l’étude projetée, en vue d’éliminer tous les facteurs de risques lors de la conception des schémas de développement urbain. La vulnérabilité du littoral de la région devra s’atténuer à l’issue de l’évaluation engagée, que ce soit pour les risques naturels ou la pollution marine accidentelle.

À souligner que la Région de Casablanca-Settat demeure confrontée à plusieurs phénomènes naturels en raison de sa position et de ses conditions climatiques. Les élus au sein du conseil s’attendent à ce que la finalisation de cette étude puisse contribuer au renforcement des organismes concernés par l’observation et l’alerte. Enfin, plusieurs dysfonctionnements restent à surmonter, durant cette étape, essentiellement au niveau de la coordination optimale entre les multiples intervenants, ainsi que l’intégration de la société civile et du privé dans la conception des plans de prévention. Il faut dire que les membres du Conseil régional ambitionnent également de déployer une nouvelle approche multirisque qui met en place des cadres de préparation pendant et après les crises qui pourraient survenir.

Les concertations autour des projets prioritaires achevées

À l’issue de l’étape finale des concertations autour des projets à vocation stratégique pour la région, les composantes du Conseil régional cherchent, durant cette étape, à assurer la pérennité des financements accordés aux projets jugés prioritaires et dans lesquels le conseil a déjà contribué, en raison de leur impact direct sur les habitants des zones rurales de la région. Les responsables régionaux ont examiné l’ensemble des axes du plan de développement régional, ainsi que la contribution de la région dans la requalification des infrastructures, sans oublier les mesures visant à atténuer l’impact de la pandémie.

L’engagement de continuité des projets devra surtout bénéficier du nouveau cadre contractuel projeté par le Conseil régional, avec plusieurs mesures destinées à renforcer l’autonomie des élus en matière de prise des décisions stratégiques au niveau de l’investissement et la création d’emplois. Au sein des communes rurales, les actions définies par le Schéma régional d’aménagement du territoire seront articulées autour d’une batterie de projets qui seront financés via des partenariats avec les coopératives rurales et les chambres d’agriculture au sein de la région. Le débat porte actuellement sur une première vague de projets qui seront financés par le budget régional et communal en 2022, «avec le renforcement du réseau des services et l’amélioration du cadre de vie des habitants des communes rurales qui sont considérés comme en situation de précarité».

Younes Bennajah / Les Inspirations ÉCO


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