Casablanca : la relance de l’économie préoccupe le Conseil régional
La question de la relance économique de la Région Casablanca-Settat est en tête de liste des préoccupations des membres du Conseil régional, qui veulent, durant cette étape, se focaliser sur les sujets prioritaires à portée stratégique. La commission permanente du conseil, chargée de l’aménagement du territoire, de l’environnement et de l’eau, a tenu, en effet, une réunion avec les membres du bureau d’étude chargé de la finalisation de l’étude sur l’aménagement du territoire, en présence du président du conseil, Abdellatif Maâzouz, et de plusieurs élus au sein du conseil.
«Il s’agit de préparer les prochaines étapes de ce chantier structurant. De même que cette réunion s’inscrit dans le cadre des préparatifs pour la tenue, tout au long de ce mois de décembre, de plusieurs ateliers de concertation en vue de formuler une vision de développement territorial, ainsi que pour fixer les principales orientations stratégiques de cette vision et les domaines des projets», précise un élu au conseil, à propos de l’agenda des grands élus de la région avant la fin de l’année.
D’un autre côté, le diagnostic territorial, en cours de finalisation, sera le principal mécanisme de la mise en œuvre des mesures prévues en vue de permettre aux secteurs névralgiques de la région de dépasser la crise, sans oublier les mesures visant à atténuer les inégalités spatiales dans la région. C’est l’agence d’exécution des projets qui se verra confier la gestion du portefeuille des projets, essentiellement prioritaires, ainsi que le suivi des conventions de partenariat qui ont été signés par la Région et plusieurs organismes.
En dehors de la métropole, plusieurs conventions portant sur des projets d’infrastructures seront finalisés, essentiellement dans les communes rurales de la région. A noter que les critères pour bénéficier des programmes annuels et sectoriels en matière de requalification sociale, ainsi que des plans d’action annuels et des mécanismes destinés à réaliser des diagnostics et d’assurer le suivi et l’évaluation des projets et leur audit, sont désormais clairs pour les composantes du conseil. La priorité sera accordée essentiellement au renforcement des infrastructures, en termes de mobilité et de connexion entre les territoires, le développement des pôles urbains intégrés et l’aménagement, ainsi que l’amélioration de l’attractivité économique, tout en poursuivant les investissements dans les secteurs productifs.
Dans le même registre, et pour que la région garde son seuil d’attractivité, malgré le climat d’incertitude qui plane sur la relance économique, le Conseil régional devra renforcer le rôle du Centre régional chargé de l’accompagnement des PME et TPE naissantes. Enfin et pour le pôle social, les membres du Conseil régional restent unanimes à propos de la mise à niveau des pôles sociaux de la région. Il s’agit d’accélérer la cadence de réalisation des deux plans qui se prolongent jusqu’à l’année 2025. Plusieurs conventions ont été soit approuvées, soit remodelées, sachant que le plan d’action triennal, qui s’étend jusqu’à fin 2021, couvre 184 projets. Le Conseil régional devra également contribuer au financement des travaux de l’aménagement de plusieurs routes régionales pour le volet relatif au renforcement des infrastructures. D’autres projets devront avoir le feu vert des instances décisionnelles du conseil et ciblent la contribution du budget du conseil au renforcement du réseau de l’eau potable et de l’assainissement.
Un important effort budgétaire consenti
Les composantes du Conseil régional se sont accordées à consacrer 505 MDH pour l’entame de la mise en œuvre de la vision du conseil actuel de l’approche du développement, notamment pour les activités économiques, les secteurs sociaux prioritaires et la création d’emplois, comme l’indique le conseil à l’issue de sa dernière session extraordinaire. Durant la prochaine session ordinaire du conseil, un nouveau plan de financement sera arrêté pour les nouveaux projets qui seront financés par le Conseil régional, avec un montant prévisionnel de plus de 520 MDH. «Le budget de 2022 sera consacré au financement de plusieurs projets structurants pour la région, et qui devront renforcer les services de base et un développement spatial équitable entre les différents territoires de la région», précise la feuille de route préliminaire et qui devra avoir l’aval des membres du bureau du conseil et des présidents des commissions régionales.
Younes Bennajah / Les Inspirations ÉCO