Maroc

Casablanca : gestion de l’eau, le modèle marocain inspire l’Île-de-France

La région Casablanca-Settat et l’Île-de-France renforcent leur partenariat à travers une feuille de route 2025-2027 ambitieuse. Emploi, mobilité, innovation, culture, environnement et gouvernance, tels sont les six axes structurants de ce programme visant à relever ensemble les défis d’un développement territorial durable et inclusif. Dans un contexte de transitions multiples, les deux régions misent sur la jeunesse, les technologies, la culture et l’expertise croisée pour bâtir des solutions concrètes à fort impact.

Signé à Casablanca le 8 décembre 2016, l’accord de coopération entre la région Casablanca-Settat et le Conseil régional d’Île-de-France a d’abord posé les bases d’un dialogue institutionnel structurant. Huit ans plus tard, ce partenariat franchit un nouveau cap.

La feuille de route 2025-2027 réaffirme la volonté commune de faire de cette coopération un levier de développement territorial. Elle se décline autour de six grands axes : emploi, mobilité, innovation, environnement, culture et appui institutionnel.

«Notre programme de développement régional (2022-2025) est axé sur une vision qui met l’accent sur l’innovation, la durabilité et l’inclusion sociale, faisant de la région Casablanca-Settat une région accélératrice de développement territorial. Avec un budget de cinq milliards d’euros, le programme connaît une grande avancée en termes de contractualisation et de réalisation de projets structurants dans le milieu urbain, péri-urbain et rural. Et cette feuille de route s’inscrit parfaitement dans cet esprit», se félicite Abdellatif Maâzouz, président
du Conseil régional Casablanca-Settat.

Jeunes NEETs, un enjeu prioritaire
Dans un monde traversé par des transitions multiples, les deux régions entendent co-construire des réponses locales à des défis globaux. Il ne s’agit plus de juxtaposer des initiatives, mais de concevoir des projets à fort impact social, économique et environnemental. Deux projets emblématiques illustrent la place centrale accordée à l’insertion des jeunes éloignés de l’emploi.

Le premier, conçu par le groupe SOS Jeunesse, prévoit la création d’une école de formation aux métiers de l’hôtellerie et de la restauration, à Casablanca. Doté d’un budget de 604.026 euros, il mobilise des partenaires comme la fondation Accor (120.000 euros), la coopération monégasque (300.000 euros) ou encore la région Île-de-France (90.768 euros). 84 jeunes seront formés chaque année, avec l’appui du chef étoilé Thierry Marx.

Le second programme, plus systémique, vise à élaborer une stratégie régionale d’insertion des jeunes dits «invisibles». Lauréat d’un appel à projets franco-marocain, ce dispositif s’appuie sur une enveloppe de 365.765 euros et s’étendra sur trois ans.

Une mobilité mieux pensée
Le volet mobilité s’inscrit dans une logique de transformation profonde des usages. Île-de-France Mobilités apportera son expertise à la région Casablanca-Settat pour le développement de lignes ferroviaires métropolitaines, l’expérimentation du transport à la demande et la création d’une centrale régionale de mobilité regroupant l’ensemble de l’offre publique.

Toutefois, en matière d’innovation, le projet phare reste «Territoires numériques en transition» (TNTS). Doté d’un budget de 2,17 M€, dont 1,3 financé par l’Agence française de développement (AFD), Casablanca-Settat bénéficiera d’un accompagnement stratégique pour accélérer sa transition numérique à travers la mise en œuvre de projets pilotes et de stratégies «smart» adaptées au territoire.

Par ailleurs, pour favoriser l’essor de l’innovation, des passerelles seront créées entre les incubateurs franciliens et casablancais, avec la participation attendue de la région Île-de-France à de grands événements comme «Futures in Africa».

La culture n’est pas en reste. Elle représente un véritable levier de diplomatie territoriale. Un Comité culture binational sera mis en place pour suivre les projets. Enfin, la coopération s’appuiera sur un appui institutionnel transversal, la formation des cadres, l’assistance à maîtrise d’ouvrage et la digitalisation de l’administration. Autant de leviers pour moderniser les politiques publiques locales.

Maryem Ouazzani / Les Inspirations ÉCO



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