Maroc

Campagne de vaccination au Maroc: comment ça marche ?

La campagne de vaccination contre le nouveau coronavirus a été officiellement lancée jeudi 28 janvier par le roi à Fès. L’adhésion des Marocains est cruciale pour la réussite de cette opération d’envergure nationale.

Sous le thème, «je me protège et je protège mon pays», la campagne nationale de vaccination tourne maintenant à plein régime. Le royaume est donc passé à l’opération d’immunisation collective, devenant ainsi le premier pays d’Afrique en la matière. Jeudi dernier, le souverain donnait le coup d’envoi de la campagne de vaccination, en recevant, au palais de Fès. une dose de vaccin anti-Covid-19, en témoigne une photo devenue virale où on voit le roi à côté d’un médecin lui administrant le sérum. La vaste opération de vaccination contre la Covid-19 se déroulera de façon progressive et par tranche et bénéficiera à l’ensemble des citoyens marocains et résidents de 17 ans et plus – soit environ 25 millions de personnes. Les prises de rendez-vous se font par SMS ou en ligne via la plateforme digitale dédiée. Un petit texto, comportant uniquement le numéro de la CIN ou de la carte de séjour de résident pour les étrangers, devrait suffire. Les premières injections sont réservées en priorité aux professionnels de la Santé de plus de 40 ans, aux autorités publiques, aux militaires, aux enseignants de plus de 45 ans, mais aussi aux plus de 75 ans. Il faut noter que la campagne bénéficiera, dans un premier temps, aux régions qui enregistrent des taux d’infection élevés, dont Casablanca et Rabat.

Un lourd dispositif
Pour ce faire, un lourd dispositif sera mobilisé : 2.880 établissements de soins de santé primaires ont été désignés, ainsi qu’un nombre important de stations vaccinales qui y seront rattachées. Au total, 24.701 personnes réparties en 6.375 équipes seront mobilisées sur le terrain, notamment à travers 13.047 stations fixes et points mobiles dans les 12 régions. À Casablanca, où les premiers rendez-vous ont commencé vendredi matin, une dizaine de médecins et infirmiers au niveau de la Délégation de la santé de Casa-Anfa ont reçu, le 28 janvier, les premières doses de vaccin. Ce sont près de 5.000 personnes de la première cible et 28.500 personnes âgées de plus de 75 ans qui seront concernées par cette première étape dans 11 centres au niveau de la commune. Le nombre de doses nécessaires est de deux. Pour le vaccin Sinopharm, l’intervalle minimal entre les deux injections est de 21 jours, tandis que pour le vaccin AstraZeneca, il est de 28 jours.

Un dosage millimétré
Ceci suppose que l’on a besoin de 66 millions d’injections, pour vacciner 80% de la population, alors que pour l’heure, le Maroc ne dispose encore que de 2,5 millions de doses. Le pays avait déjà reçu le 22 janvier dernier un premier lot du vaccin suédo-britannique AstraZeneca/Oxford, fabriqué en Inde. Il a été distribué dans toutes les régions. À cette première livraison, il faut ajouter une autre première livraison du vaccin conçu par le laboratoire chinois Sinopharm, lequel a obtenu l’autorisation des autorités sanitaires des deux pays. De manière générale, les Marocains sont plutôt consentants à l’idée de se faire vacciner contre le nouveau coronavirus, selon les observateurs, une campagne de sensibilisation pour une adhésion en masse des populations à l’opération de vaccination est cruciale. Autrement dit, selon eux, seul le vaccin permettra d’atteindre une immunité collective. Pour ce faire, une vaccination maximale des Marocains est nécessaire. Les mesures barrières peuvent limiter la vitesse de propagation du virus, mais elles ne peuvent ni empêcher la Covid-19 de muter ni de se répandre, expliquent les experts. Au final, l’adhésion des Marocains à la vaccination contre la Covid-19 est cruciale d’autant plus que, pour rappel, alors que l’état d’urgence sanitaire est en vigueur depuis la mi-mars dans le pays, plus de 469.000 cas de contamination, dont 8.224 décès, ont été enregistrés dans le royaume selon le dernier bilan officiel arrêté à vendredi dernier. À cela, il faut ajouter que la crise sanitaire a eu un impact désastreux sur l’économie du pays, où un couvre-feu a été réinstauré depuis le 23 décembre.

Khadim Mbaye / Les Inspirations Éco


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