Maroc

Barrages : le déficit des apports hydriques est à 86%

«Les retenues des barrages ont atteint, jusqu’au 11 avril 2022, environ 5,52 milliards de mètres cubes, soit un taux de remplissage global de 34,2%, contre 50,82% enregistré à la même période de l’an dernier. En effet, malgré les importantes précipitations enregistrées dernièrement, le déficit enregistré dans les apports hydriques durant la période allant du 1er septembre 2021 au 11 avril 2022 s’est élevé à environ 86% par rapport aux apports moyens pour la même période»

La Commission des infrastructures, de l’énergie, des mines et de l’environnement relevant de la Chambre des représentants a organisé, mardi dernier, une journée d’étude sur le thème «évaluation de la politique de l’eau au Maroc : enjeux et perspectives».

À la date du 11 avril 2022, les retenues des barrages ont atteint environ 5,52 milliards de mètres cubes, soit un taux de remplissage global de 34,2%, contre 50,82% à la même date de l’année dernier. Malgré les importantes précipitations enregistrées dernièrement, le déficit accusé dans les apports hydriques, durant la période du 1er septembre 2021 au 11 avril de cette année, s’est élevé à 86% par rapport aux apports moyens pour la même période.

En effet, la succession des années de sécheresse au Maroc, au cours de la dernière décennie, a montré la fragilité de certains systèmes d’approvisionnement, ce qui a dicté l’élaboration du Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation 2020-2027.

D’un coût global de 115,4 milliards de dirhams (MMDH), ce programme vise à accélérer le rythme des investissements dans le domaine de l’eau afin de faire face à la demande croissante, d’assurer la sécurité hydrique du pays et de réduire l’impact du changement climatique.

Les participants à cette rencontre ont précisé que plusieurs conventions ont été élaborées et signées par les différentes parties prenantes en vue de mettre en œuvre un ensemble de mesures urgentes visant à assurer l’approvisionnement en eau potable des bassins de la Moulouya, Oum Rabii et Tensift, connus pour leurs réserves en eau faibles, en plus d’un programme complémentaire d’urgence pour sécuriser l’approvisionnement des zones pouvant connaître des pénuries et un manque de précipitations. L’enveloppe financière totale prévue pour ces programmes est estimée à 3,195 MMDH.

Lors de cette rencontre, le président de la Commission infrastructures, de l’énergie, des mines et de l’environnement, Mohamed Mellal, a souligné que la question de la sécurité de l’eau est d’une importance primordiale, sachant que la politique en la matière au Maroc a connu d’importantes évolutions positives depuis l’adoption de la stratégie de construction des barrages initiée par feu le Roi Hassan II, dans le but d’assurer une vie décente à tous les Marocains et de favoriser la croissance économique.

Mellal a salué la politique mise en œuvre à cet effet pour s’adapter au changement climatique, appelant à mettre à jour la politique hydrique actuelle compte tenu des différents défis auxquels elle est confrontée, et à exploiter les potentiels naturels et technologiques disponibles pour concevoir une nouvelle approche, à même de permettre d’atteindre les objectifs escomptés.

Il faut rappeler que cette journée d’étude avait pour objectif d’échanger des données et des idées sur les potentiels, les contraintes et les perspectives de ce domaine vital, et à formuler des suggestions et des recommandations qui aideront les responsables chargés de la gestion de la chose publique à trouver des solutions appropriées à cette problématique.

Mehdi Idrissi / Les Inspirations ÉCO


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