Maroc

Bahiya Hanoun nous parle de l’Africa Business School

Bahiya Hanoun. Head of Marketing & Developpement de l’Africa Business School.

Le programme Executive MBA est le fruit d’un partenariat entre deux prestigieuses institutions, l’Africa Business School et Columbia Business School. Quel est l’apport de ce partenariat ?
Africa Business School (ABS) est une école d’excellence au sein de l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P). Notre partenariat avec la Columbia Business School vise à introduire, au Maroc et en Afrique, de nouveaux programmes de formation prestigieux, adaptés aux transformations du monde des affaires à l’international. Le programme Executive MBA, dont le contenu a été élaboré en commun, est l’un des fruits de ce partenariat entre les deux écoles pour proposer une offre de formation business de classe mondiale aux étudiants africains. Ces derniers pourront suivre des cours au Maroc aux États-Unis (ils sont accueillis deux fois –durant une semaine- à Columbia) et ils ont aussi un study week dans un pays en Afrique. Ce partenariat a notamment pour objectif de travailler ensemble sur des programmes pédagogiques, dont l’Executive MBA, d’accélérer les travaux de recherche, et d’opérer d’autres développements à venir pour le continent africain.

La multidisciplinarité est au cœur de ce programme. Quels sont ses avantages pour les lauréats ?
Le programme EMBA de l’Africa Business School repose sur des principes pédagogiques inédits et innovants, imprégnés de la philosophie de l’ABS, à savoir l’apprentissage par l’action (Action by Learning). À travers des méthodes actives comme les Business cases, Boot Camps, Business Games…, le programme E-MBA privilégie une offre d’enseignement où la pratique est alliée aux connaissances théoriques, pour une meilleure compréhension du monde et de l’entreprise. Les participants ont ainsi l’occasion de côtoyer et d’enrichir leurs connaissances des parcours d’enseignants-chercheurs, d’économistes, d’exécutive managers, de conseillers d’entreprises nationales et internationales ainsi que de consultants de grands cabinets de conseil. La multidisciplinarité (gestion d’entreprise, technologie, analytique, …), est au cœur de ce programme qui permet aux participants de gagner en aisance et en assurance pour une compréhension globale des principes fondamentaux sur lesquels repose une entreprise performante.

Comment jugez-vous le développement de la formation en Afrique ?
Elle est en pleine expansion et cherche à répondre à des besoins et des problématiques de plus en plus nombreux et complexes. Les managers en Afrique, conscients de ces mutations, ont des attentes pour y être formés et préparés au mieux. Il convient également de noter que la demande en formation en management suit aussi l’évolution économique de l’Afrique, dont la plupart des pays enregistrent des taux de croissance positifs avec un accès plus large de leur population à l’enseignement supérieur. La transition vers des économies de service, impose aussi à notre continent de former des profils plus qualifiés.

Selon vous, quel a été l’impact de la crise sanitaire sur l’entreprise africaine ?
Comme partout dans le monde, ce sont particulièrement les PME qui ont été les plus touchées, avec une réduction parfois drastique de leur chiffre d’affaires, en raison des mesures de confinement prises par les différents États pour faire face à la crise sanitaire provoquée par la pandémie, et la réduction de la demande internationale qui en a résulté. L’impact est bien différent d’une région à une autre au niveau du continent, et en fonction des économies. Les pays d’Afrique de l’Est et australe ont été le plus durement touchés, notamment en raison de la contraction plus sévère de la production en Afrique du Sud et en Angola, selon le dernier rapport de la Banque mondiale. Mais selon cette dernière, l’activité économique en Afrique devrait croître au rythme de 2,7 % en 2021 et les économies africaines devraient rebondir cette année. Avec cependant des disparités d’un pays à l’autre. Même si l’Afrique du Sud ne devrait connaître qu’un faible redressement, la croissance globale pour la région Afrique de l’Est et australe devrait avoisiner les 2,7 %. Et alors que le redressement économique du Nigéria s’annonce faible, la région Afrique de l’Ouest et centrale devrait connaître une croissance moyenne de 1,4%. Le rebond de la croissance ne va naturellement pas atteindre les niveaux d’avant Covid-19, mais il est permis d’être optimiste.

Quelles sont les problématiques organisationnelles auxquelles peuvent être confrontés les lauréats au sein de l’entreprise ?
Toutes les logiques «new ways of working» qui ont cru avec la pandémie portent en elles de nouvelles problématiques. C’est-à-dire un peu à l’image de ce qu’on a vécu à l’UM6P : les organisations sont revues, les modes de travail sont réinventés, la pensée même sur le travail est réévaluée… Et les lauréats sont amenés à naviguer au cœur de ces changements, et à y trouver les meilleures solutions.

Comment l’Africa Business School a géré la crise sanitaire actuelle ?
Cette dernière a été pour nous un levier exceptionnel d’innovation. Elle a été l’occasion de renforcer une de nos convictions, essentielle dans l’entrepreneuriat et le monde des affaires, les crises peuvent être de formidables opportunités pour se surpasser et atteindre de nouveaux paliers de performance et d’innovation.

Quelles sont les ambitions de l’Africa Business School en Afrique subsaharienne ?
Nous croyons en l’avenir de notre continent. Il y a un besoin pour des formations de très haute qualité pour les managers en poste et pour les futurs managers. Notre ambition est de développer des partenariats avec des acteurs sur le contient, il s’agit d’ailleurs d’un élément de différenciation pour nous, par rapport à l’offre existante sur le marché. Pour finir, il me semble que toutes les évolutions dont nous venons de parler s’annoncent positives dès lors que l’attention sera maintenue à chaque minute envers l’étudiant et ses besoins tout au long de la formation.

Sanae Raqui / Les Inspirations Éco


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