Maroc

Baccalauréat international marocain : La «mission» turque prend les devants

Mohamed Al Fatih School, école turque du groupe éponyme, est la première à enseigner les matières scientifiques en langue étrangère, notamment en anglais. L’objectif est d’obtenir un bac international marocain. Le marché est prometteur d’autant plus que les Marocains s’intéressent de plus en plus aux études anglophones.

Suite à la décision du ministère de l’Éducation nationale de lancer le baccalauréat international marocain, des écoles privées ont été associées  à ce projet. Le groupe scolaire turc implanté au Maroc, depuis 1994, Mohamed Al Fatih School figure déjà sur cette liste. Il a même ouvert le bal aux côtés du lycée public Moulay Youssef de Casablanca.

Mohamed Al Fatih n’est pas une école religieuse
En ce qui concerne le privé, c’est en 2014/2015 que Mohamed Al Fatih a été autorisée à proposer un enseignement permettant d’obtenir un baccalauréat international marocain. Pour ce faire, les matières scientifiques sont enseignées en anglais. À cet effet, l’école a mis tout en place. Elle a même procédé à des contrats d’expatriation des enseignants étrangers. «En effet, nous avons un comité des meilleurs professeurs de l’enseignement des matières scientifiques en anglais. Ces derniers sont Turcs, Américains, Français et même Marocains», apprend-on auprès de l’école. Il faut savoir que Mohamed Al Fatih compte déjà 6 écoles d’enseignement bilingue offrant également 1 ou 2h de langue turque par semaine. D’ailleurs, à l’entrée de l’école se trouvant dans le quartier Lissasfa à Casablanca, on ressent l’imposante culture turco-musulmane. Pourtant, le top management affirme que les écoles Mohamed Al Fatih à travers le monde demeurent des ONG à but non lucratif. «Nos écoles ne sont pas des écoles religieuses. Elles sont neutres, d’autant plus que l’État n’en fait pas partie. En ce qui concerne les investisseurs, ils émanent de différents secteurs tels que le textile, la construction, l’industrie alimentaire ou encore l’industrie lourde», nous dévoile un directeur turc au sein de l’institution. Il y aurait même des partenaires marocains dans cette école, mais la présence d’un staff turc est loin de passer inaperçue.

L’enseignement en anglais, un marché prometteur
Une partie du staff vient en effet tout juste de l’ancien empire ottoman ou d’un des pays où est implanté le groupe Mohamed Al Fatih. C’est le cas de ce directeur turc qui vient de débarquer à Casablanca avec sa famille en provenance du Yémen. En tout cas, tout est fait dans le groupe pour dévoiler une nouvelle manière d’enseigner qui attire un grand nombre de parents marocains tenus au secret par le management. Si certains la voient comme une énième mission étrangère qui essaie de remédier à la dégradation de la qualité de l’enseignement public marocain, Mohamed Al Fatih se voit comme une institution qui offre une éducation alternative dans le cadre de l’application du système marocain. «Il faut savoir que ce groupe constitué en SA est composé de trois associés. Son objectif est d’investir dans l’enseignement. Au Maroc, elle veut collaborer à l’effort déployé dans ce secteur œuvrant en même temps à développer le nombre d’écoles privées et améliorer le niveau de l’éducation au Maroc.

Dans ce cadre, l’école Mohamed Al Fatih se charge de donner un plus à travers son expérience afin de fournir des services diversifiés de qualité dans le cadre des orientations du ministère de l’Éducation nationale marocain», apprend-on de la part du management. Mohamed Al Fatih espère même ouvrir une seconde école du même type prochainement dans une autre ville du Maroc. En attendant, le créneau d’enseignement en anglais sur lequel s’est positionnée Mohamed Al Fatih School à Lissasfa devrait être on ne peut plus lucratif. «Et pour cause, nous constatons que la société marocaine s’intéresse énormément à la langue anglaise et cela nous donne des signes forts tout en offrant un marché prometteur exigeant l’attention nécessaire mais aussi la capacité de fournir les moyens financiers, logistiques et humains pour y investir, ce qui permettra à terme de donner des résultats positifs qui répondent aux aspirations des Marocains tout en étant bénéfiques pour la société», déclare le management de Mohamed Al Fatih. À terme, les écoles privées pourront sauter le pas de l’enseignement en anglais. Encore faudra-t-il qu’ils flairent la très bonne affaire.


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