Aménagement de la trémie Almohades : Les entreprises marocaines écartées ?
Casa Aménagement, société de développement local (SDL) dirigée par Driss Moulay-Rachid, est pointée du doigt par la Fédération nationale des bâtiments et des travaux publics (FNBT). La raison : l’appel d’offres concernant le projet de réalisation des travaux de génie civil du projet de la trémie Almohades aurait été sujet à des entraves à l’accès si exigeantes que les sociétés nationales s’en sont trouvées disqualifiées en faveur de professionnels étrangers.
La trémie, qui devrait s’étaler sur 1.891 m de long, avec une partie souterraine de 400 m, située sur le boulevard Almohades à Casablanca, partant de la mosquée Hassan II jusqu’à la place Zellaqa, est, depuis l’annonce de sa réalisation imminente, l’objet de polémiques autour de l’attribution des projets qui y sont liés, que ce soit les études préalables à la conception, en passant par la maquettisation. Les entreprises nationales, qui convoitaient le marché, ont vécu ce qu’elles considèrent être un «ascenseur émotionnel» à la veille de la séance d’ouverture des plis, durant laquelle elles ont été surprises par leur disqualification quasi automatique à l’appréciation des conditions imposées.
La FNBT a expliqué, dans un communiqué, que le règlement de consultation de l’appel d’offres avait été conçu de telle façon que les entreprises nationales ne puissent pas soumissionner. Elle ajoute que certaines dispositions écartaient d’emblée les entreprises nationales notamment l’exigence qui voulait que ces dernières envoient «une attestation de référence concernant la réalisation de trémie ou tunnel couvert en zone urbaine avec systèmes de désenfumage électromécaniques ou équivalent d’une longueur minimale de 800 m et de montants supérieurs ou égaux à 200 MDH». Une condition qui condamnait, par avance, les entreprises marocaines.
Aussi, le FNBT a œuvré dans le sens de la limitation des conditions à un ouvrage d’art ou de génie civil exceptionnel, sans qu’il s’agisse obligatoirement d’une trémie ou d’un tunnel. La fédération a également revu à la baisse le niveau de chiffre d’affaires annuel exigé pour les entreprises. Par ailleurs, une demande à la préférence nationale a été déposée. Pour l’heure, les entreprises marocaines semblent avoir été réintégrées dans la course, mais cela n’enlève pas le risque d’un nouveau coup de théâtre demain 26 juillet à 10h00, date à laquelle a été fixée l’ouverture définitive des plis.