Maroc

Alertes météorologiques : l’État relève le seuil de vigilance

La prévention des risques météorologiques et climatiques devrait s’améliorer. En effet,  la Direction générale de la météorologie s’est dotée d’un nouveau supercalculateur, destiné à anticiper les alertes météorologiques.

Le nouveau dispositif technique, qui vient d’être mis en place, sera opérationnel à partir du mois d’août prochain, et constituera un élément clé dans la mise en œuvre et la concrétisation de la stratégie 2021-2025 de la Direction générale de la météorologie (DGM) dont les axes majeurs se déclinent en l’amélioration de la connaissance et l’anticipation des risques météorologiques et climatiques ainsi que le développement d’une offre de services décisionnels et compétitifs. «Les progrès en matière d’anticipation des phénomènes extrêmes et de projections climatiques dépendent largement de la puissance de calcul disponible dans un service météorologique.

Celle-ci conditionne le passage en opérationnel des innovations issues de la recherche en modélisation numérique du temps et du climat », indique le département de l’équipement à propos de cet outil, baptisé «AMTAR». Acquis avec la contribution du Fonds de lutte contre les effets des catastrophes naturelles, cet outil devrait notamment permettre à la DGM d’améliorer la prévision des phénomènes météorologiques dangereux, affiner la précision géographique, en descendant à l’échelon local, et in fine, mieux identifier les risques. Cette puissance de calcul permet aussi de prendre en compte et traiter des quantités volumineuses d’observations météorologiques issues des nouveaux systèmes d’observations, et adopter ainsi la technologie des Big Data.

Une première dans le continent
De la phase de tests et de portage, entamée depuis avril dernier, il se dégage que les performances d’AMTAR sont 120 fois supérieures à la puissance effective du système de calcul précédent, avec une puissance de crête totale d’un pétaflop, soit un million de milliards d’opérations par seconde ! Les caractéristiques, dévoilées par le département de tutelle, montrent aussi que la DGM exploite désormais le supercalculateur le plus puissant des centres météorologiques africains.

Cet outil permettra aussi d’élaborer, à travers des modèles climatiques à haute résolution, les scénarios de changements climatiques prévus pour notre pays, et fournir ainsi des informations plus précises quant à leurs impacts sur les différents secteurs économiques et sociaux. Parmi les objectifs recherchés, l’optimisation du «modèle de prévision numérique du temps à courte échéance», dont les performances devraient nettement progresser, et permettre d’améliorer considérablement la prévision des phénomènes dangereux, comme les fortes pluies, les orages violents, le brouillard et les vagues de chaleur ou de froid. A noter que la mise en service du nouveau supercalculateur devrait initier, pour la première fois, un système de «prévisions d’ensemble». Cette technique probabiliste permet de produire plusieurs scénarios de prévision météorologique, accompagnés de leurs degrés de confiance et de leurs incertitudes ou variations.

Enfin, et en vue de doter ce puissant système informatique d’un environnement adéquat, la DGM a mis à niveau les performances techniques et environnementales de son Data Center. Ce qui devrait permettre, entre autres, de renouveler les installations actuelles du centre de calcul et d’adopter des technologies respectueuses de l’environnement, telle que solution verte d’extinction du feu à base de brouillard d’eau ainsi que l’adoption du principe du free-cooling et du confinement pour la climatisation.

Younes Bennajah / Les Inspirations ÉCO


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