Alerte au dioxyde de titane dans les dentifrices. Les marques concernées…
Le dioxyde de titane, produit qui contient des nanoparticules, est largement présent dans les dentifrices… Une alerte a été lancée dans ce sens, ce jeudi en France, par l’association Agir pour l’environnement, qui a demandé que ce produit ne soit plus utilisé dans les dentifrices et les médicaments.
Une étude de cette association conclut à la présence de dioxyde de titane (indiqué sur les étiquettes comme TiO2 ou E171) dans deux tiers des 408 dentifrices qu’elle a testés, dont 59 pour enfants, vendus dans les grandes surfaces, pharmacies, parapharmacies et magasins bio. Un produit identifié comme cancérigène. « Un dentifrice pour enfants sur deux en contient (29 dentifrices sur 59 » et « aucun des 271 dentifrices ne précise sur son emballage si le dioxyde de titane présent est à l’état nanoparticulaire », selon un communiqué de l’association.
Ce sont les nanoparticules qu’il contient – d’une taille inférieure à 100 nanomètres facilitant leur pénétration dans l’organisme – qui soulèvent l’inquiétude depuis plusieurs années des associations de défense des consommateurs et de l’environnement.
« Le dioxyde de titane, substance naturelle d’un blanc éclatant, est utilisé comme colorant pour blanchir, et intensifier la brillance du dentifrice, notamment pour ses propriétés d’absorption des rayons ultraviolets. Un intérêt donc commercial. Le TiO2 contient des nanoparticules, d’où le risque cancérigène. Le doute sur leur impact sanitaire est grave», explique à LESECO.ma, ce professeur à la Faculté de médecine dentaire de Casablanca. « Maintenant, ajoute la même source, le problème est que bon nombre de ces références est commercialisé au Maroc étant donné que nous n’avons pas beaucoup de références locales ».
Et de souligner qu’en tant que médecin, cette alerte doit être prise au sérieux par les praticiens dans leurs recommandations à leurs patients. Les nanoparticules, explique le professeur sont très rapidement ingérables par l’organisme ce qui amplifie le risque pour la santé humaine, abstraction faite du risque environnemental.
En France, Agir pour l’environnement demande « l’élargissement de l’arrêté de suspension du dioxyde de titane à tous les produits qui peuvent être totalement ou partiellement ingérés: dentifrices et médicaments. L’association réclame aussi « une enquête de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) pour vérifier si l’absence de la mention +nano+ sur l’étiquetage des dentifrices est justifiée, ainsi que des sanctions dissuasives pour les fraudeurs ».
Pour savoir si votre dentifrice en contient, vous pouvez visiter le site de l’association.