Maroc

Abdelkader Benbekhaled. “Le climat des affaires dans la région est en nette amélioration”

Abdelkader Benbekhaled
Président régional de la CGEM pour la Région de Rabat-Salé-Kénitra

Abdelkader Benbekhaled, président régional de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), est très optimiste quant à l’avenir «prometteur» de la Région de Rabat-Salé-Kénitra. Dans cet entretien, il cite les atouts de la région, la situation de l’industrie régionale ainsi que les défis qui restent encore à relever.

Quel regard portez-vous sur le climat des affaires dans la Région  de Rabat-Salé-Kénitra ?
Le climat des affaires y est en nette amélioration. Il y a, en effet, une volonté très marquée des hautes autorités pour accompagner les opérateurs dans leurs opérations de création de richesses et d’emplois. Il faut noter que la CGEM RSK est associée, tant par la wilaya que la région, à toutes les concertations concernant le développement de ses activités.

Quels sont les atouts de la région en matière d’investissement ?
En tête des atouts de la région, figurent les projets structurants déjà réalisés et ceux en projet ou en cours de réalisation. La connexion de la région aux infrastructures routières, aux chemins de fers -dont le train à grande vitesse-, la disponibilité du foncier dans des zones industrielles modernes, le vivier de compétences formées dans les institutions universitaires de la région, le futur port de Kénitra, l’industrie culturelle en développement continu, les sports etc. sont autant d’atouts régionaux.

Comment évaluez-vous la situation de l’industrie régionale? Et comment peut-on la booster ?
L’industrie de la région grandit d’une année à autre dans différents secteurs, tels que le textile, l’industrie pharmaceutique, l’agroalimentaire, l’automobile et tout son écosystème, la production d’énergie, etc. Il parait clairement que les nouvelles industries, récemment installées et qui sont ultra-modernes, vont exercer un effet d’entraînement sur les autres, pour qu’elles se mettent à niveau par rapport au concept de l’industrie 4.0 et à la digitalisation. Toutes les industries sont concernées pour améliorer davantage le volet de la santé et de la sécurité en milieu de travail ainsi que les outils qui permettent un développement durable, dont, notamment, la protection de l’environnement au sens large, la décarbonation…

La mise en place de la régionalisation avancée a-t-elle permis d’enclencher le changement souhaité ?
La régionalisation a fait un grand pas en mettant en place le plan de développement régional, auquel toutes les parties prenantes, dont la CGEM, ont été associées. Il faut maintenant activer et accélérer la mise en œuvre de ce plan pour le bien-être des citoyens et des opérateurs.

Quels sont les défis qui restent encore à relever pour les opérateurs économiques ?
Les défis sont nombreux, et plus nous progressons, plus nous devenons exigeants. À cet égard, je cite la nécessité d’une bonne mise en œuvre de la loi sur la simplification des procédures administratives ainsi que le besoin, qui se fait pressant, de continuer à faciliter l’accès au foncier et au financement des entreprises, quelle que soit leur taille, et l’impératif d’associer un peu plus l’entreprise à la commande publique de sa région.

Quels sont les secteurs prometteurs au niveau de la région ?
Plusieurs secteurs sont prometteurs. On peut citer, notamment, l’agroalimentaire, l’automobile, le tourisme ainsi que les secteurs du bâtiment et de l’énergie.

Quel a été l’impact de la crise sanitaire sur l’économie régionale ? Et quelles sont les mesures d’accompagnement qui ont été mises en place ?
La crise sanitaire a touché les secteurs de manière très différenciée, avec des impacts significatifs pour certains, comme le tourisme et son écosystème, l’industrie culturelle, l‘événementiel, etc. En ce qui concerne les mesures d’accompagnement, elles concernent, en premier lieu, une mobilisation très forte dans la mise en place des mesures préventives sanitaires dans tous les secteurs d’activité, le soutien financier par l’État aux employés impactés par la crise sanitaire, la campagne de vaccination,le renforcement de l’infrastructure de santé, qui doit se poursuivre pour faire face à ce genre de situation. Je pense que nous de vonsapprendre à vivre avec ce virus et continuer nos activités normalement en continuant à prendre toutes les mesures préventives sanitaires, de manière rigoureuse, dans l’intérêt de tout le monde. Chaque citoyen doit comprendre que toute négligence à l’égard des mesures préventives sanitaires va l’impacter directement ou indirectement. D’où la nécessité de respecter les mesures de restrictions de déplacements, et d’autres privations en dépit de leur impact sur le bien être quotidien.

Jihane Gattioui / Les Inspirations ÉCO Docs



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