Les Cahiers des ÉCO

Le Maroc 5e en Afrique

L’Indice de développement des infrastructures en Afrique (AIDI), publié par la BAD, place le royaume à la 5e place de son classement 2018, dominé par les pays d’Afrique du Nord.

Le Maroc est le 5e pays africain dont les infrastructures sont les plus développées. C’est la Banque africaine de développement (BAD) qui l’affirme dans son Indice de développement des infrastructures en Afrique (AIDI) pour l’année 2018. Ce classement figure dans le rapport annuel sur les perspectives économiques de l’Afrique qui vient de paraître. À en croire la banque, le Maroc récolte environ 92 points sur 100 et n’est devancé au niveau continental que par 4 pays, à savoir les Seychelles (1er), la Tunisie, l’Égypte et l’Afrique du Sud. Le royaume est suivi par l’Île Maurice, qui devance l’Algérie. Le Cap vert, le Botswana et la Gambie ferment le top 10 continental.

Domination nord-africaine
Globalement, «les pays en tête de liste sont pour la plupart situés en Afrique du Nord et quelques-uns en Afrique australe. Le reste du continent est en très mauvaise posture», note l’AIDI. Il est à noter que la Libye, qui était l’un des pays africains les mieux classés pour ses infrastructures, n’est pas répertoriée dans ce nouveau classement. «Depuis la crise de 2011, suivie de l’instabilité politique et des conflits civils qui en ont résulté, le stock d’infrastructures du pays s’est érodé», se désole le rapport. Par ailleurs, cette nouvelle estimation de la BAD montre une grande variation entre les pays africains en termes de déficit d’infrastructure. Il fait ressortir un écart de plus de 90% entre le pays qui possède les meilleures infrastructures (Seychelles) et celui qui se trouve au bas de l’échelle (Somalie). Pour la banque, «il existe une forte corrélation entre l’inégalité des actifs et l’indice des infrastructures, ce qui donne à penser que l’amélioration des infrastructures pourrait également mener à une croissance inclusive».

Méthodologie
L’AIDI a trois principaux objectifs. Le premier consiste à suivre et évaluer l’état et les progrès du développement des infrastructures sur tout le continent. Ensuite, à aider à l’affectation des ressources dans le cadre du renflouement de la Banque africaine de développement. Enfin, à contribuer au dialogue sur les politiques intérieures et extérieures de la BAD. L’AIDI a quatre composantes principales : les transports, l’électricité, les TIC, l’eau et l’assainissement. Ces composantes sont ventilées en neuf indicateurs qui ont un impact, direct ou indirect, sur la productivité et sur la croissance économique. Une méthode de réduction des données génère un seul indice, qui est normalisé pour se situer entre 0 et 100. Ainsi, plus la valeur de l’indice est élevée, plus le pays est prêt à répondre aux besoins en infrastructures nécessaires à son développement.  


Akinwumi A. Adesina
Président de la Banque africaine de développement

Pour exploiter le vaste potentiel de développement des infrastructures, les autorités nationales devront mettre en place des mécanismes institutionnels efficaces destinés à gérer les tâches complexes que sont la planification, la conception, la coordination, et la mise en œuvre des projets, ainsi que la réglementation. Elles devront également prêter attention aux aspects non matériels du développement de l’infrastructure: les grandes questions de politiques et de réglementation, la formation d’équipes capables d’exécuter des montages financiers, et des recherches constantes pour se maintenir à la pointe des connaissances. Une nouvelle analyse de la Banque africaine de développement révèle que les besoins d’infrastructure de l’Afrique se chiffrent entre 130 et 170 milliards de dollars par an— un montant nettement plus élevé que les 93 milliards annuels longtemps acceptés. Les pays africains ne sont toutefois pas obligés de résoudre tous leurs problèmes d’infrastructure pour réaliser une croissance inclusive. Ils doivent se concentrer sur la meilleure façon d’utiliser leurs budgets d’infrastructure limités pour obtenir les rendements économiques et sociaux les plus élevés. Comme le note ce rapport, les projets d’infrastructure sont parmi les investissements les plus profitables qu’une société puisse effectuer. Quand ils sont productifs, ils contribuent à la croissance économique du pays et la soutiennent. Ils fournissent donc les ressources financières nécessaires pour réaliser d’autres objectifs.   


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