Monde

UNESCO : comment le Covid-19 a affecté l’école dans le monde

Le monde a traversé, pendant deux ans, la pire crise éducative jamais enregistrée, entraînant des fermetures d’écoles plus ou moins longues, même si des progrès ont été enregistrés la deuxième année. Pour l’Unesco, la perturbation mondiale de l’éducation, causée par la pandémie de Covid-19, est la pire crise éducative jamais enregistrée. «Cependant, on note un changement notable entre décembre 2021 et janvier 2022 : il n’y a plus de fermetures massives d’écoles, les États sont arrivés à stabiliser un nouveau modèle de gestion de crise avec la capacité à maintenir les écoles ouvertes grâce à l’adoption de protocoles sanitaires renforcés et sécurisés», assure l’Unesco à l’AFP.

Laisser les écoles ouvertes
Actuellement, les écoles sont ouvertes dans 35 pays. Dans le monde, 25 pays ont, par ailleurs, fait le choix en ce début d’année de repousser la réouverture de leurs écoles après les vacances de Noël. Douze ont fait le choix de les fermer complètement, contre 40 pays à la même date l’an dernier, selon l’Unesco. «Le message consistant à dire qu’il est essentiel de laisser les écoles ouvertes, d’un point de vue social et pour le bien-être des enfants, est donc passé au niveau des différents États», se félicite l’Unesco. La fermeture, plus ou moins longue des établissements scolaires ou d’enseignement supérieur a eu des conséquences dramatiques, en particulier dans les pays à revenus faible et intermédiaire. De nombreuses régions du monde enregistrent des pertes substantielles d’apprentissage en mathématiques et en lecture.

Des pertes de compétences
Selon l’Unesco, à l’horizon 2030, «aucune région du monde ne prévoit d’atteindre l’universalité de l’enseignement secondaire», «les enseignants estiment que seulement un tiers des élèves auront des compétences de base en mathématiques» et «33% des élèves ne seront pas capables de lire une phrase à la fin du primaire». Sur le long terme, la génération de jeunes, actuellement à l’école, risque de perdre près de 17.000 milliards de dollars de revenus en raison des carences entraînées par les fermetures d’établissements liées à la pandémie, s’alarment la Banque mondiale et des agences onusiennes. «La perte d’apprentissage, que connaissent de nombreux enfants, est moralement inacceptable. Et l’augmentation potentielle de la pauvreté des apprentissages pourrait avoir un impact dévastateur sur la productivité, les revenus et le bien-être futurs de cette génération d’enfants et de jeunes, de leurs familles et des économies mondiales», estime Jaime Saavedra, directeur mondial pour l’éducation à la Banque mondiale, cité dans un rapport publié en décembre.

Sami Nemli / Les Inspirations ÉCO


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