Six membres des forces de sécurité tués dans un attentat en Tunisie

Une cérémonie d’hommage aux victimes est prévue lundi matin près de Tunis après la mort de six membres des forces de l’ordre, dimanche dans le nord-ouest de la Tunisie, dans un attentat revendiqué par la branche d’Al-Qaïda au Maghreb (Aqmi).
Un porte-parole du ministère, le général Sofiene al-Zaq, a qualifié l’attaque de « terroriste ». Il a ajouté que des assaillants « ont ouvert le feu sur les forces de sécurité » après l’explosion, et que des « opérations de recherche des terroristes » étaient en cours avec l’aide de l’armée.
Dans la nuit de dimanche à lundi, la branche tunisienne du groupe jihadiste Aqmi, Okba ibn Nafaa, a revendiqué l’attaque, affirmant avoir saisi plusieurs armes de la patrouille visée. Aqmi et Jund al-Khilafa, affilié au groupe État islamique (EI), sont implantés dans cette zone frontalière montagneuse. « Nous sommes conscients du fait que la guerre contre le terrorisme sera longue », a déclaré sur place le ministre de l’Intérieur par intérim, Ghazi Jeribi. « Nous irons jusque dans les repaires (des combattants) et nous vengerons le peuple tunisien », a-t-il poursuivi.
Cette attaque risque d’accentuer la crise politique profonde que traverse la Tunisie, où le Premier ministre Youssef Chahed, qui a récemment limogé son ministre de l’Intérieur, fait face à une offensive venue de son propre camp. Des heurts ont régulièrement lieu à la frontière algérienne mais c’est la première fois depuis plus de deux ans que les forces de l’ordre essuient de telles pertes.
A Alger, le ministère des Affaires étrangères a « condamné avec force l’attaque terroriste ». L’Union européenne, présentant ses condoléances, a assuré son « plein soutien » à la Tunisie.