Santé : le chef de l’OMS appelle à avaliser l’accord sur la lutte contre les pandémies

Le «moment est historique», a déclaré lundi le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) appelant les pays membres de l’organisme international à avaliser l’accord sur la lutte contre les pandémies.
«Chaque Assemblée mondiale de la santé est importante, mais celle de cette année l’est tout particulièrement», a déclaré le Dr. Tedros Adhanom Ghebreyesus, à l’ouverture de la réunion annuelle des États membres de l’OMS, lundi à Genève, siège de l’orgnisation.
«Lors de cette assemblée, les États membres examineront et, espérons-le, adopteront l’accord de l’OMS sur les pandémies. Il s’agit véritablement d’un moment historique», a-t-il dit.
Après plus de trois ans de négociations, le texte de l’accord a été finalisé le 16 avril par consensus. Les États-Unis n’ont pas participé à la fin des discussions, après la décision de Donald Trump de quitter l’OMS. Le texte, qui vise à mieux prévenir, détecter et lutter contre les pandémies en misant sur plus de coordination internationale, de surveillance et d’équité dans l’accès aux vaccins et traitements, doit désormais être adopté par l’assemblée mondiale de la santé, en principe aujourd’hui. Les négociations ont longtemps bloqué sur des points de désaccord entre les pays riches et les pays pauvres, ces derniers considérant qu’ils ont été abandonnés à leur sort pendant la pandémie de covid-19.
L’accord est notamment combattu par ceux qui estiment qu’il va limiter la souveraineté des États. Mais «même en pleine crise et face à une opposition importante, vous avez travaillé sans relâche, vous n’avez jamais abandonné et vous avez atteint votre objectif. Vous êtes finalement parvenus à un consensus le matin du 16 avril, après une nuit de négociations intenses», a salué le patron de l’OMS.
Les pays membres doivent encore négocier d’ici mai 2026 les détails d’un mécanisme «d’accès aux pathogènes et de partage des avantages» (PABS) visant à accroître le partage des informations sur les pathogènes à potentiel pandémie, ainsi que sur les produits de santé tels que les vaccins. Une fois finalisé, l’accord pourra être ratifié. Il faut que 60 pays le ratifient pour que le traité entre en vigueur.
Sami Nemli avec agences / Les Inspirations ÉCO