Ryanair s’enlise
Dans la soirée d’hier, en Espagne, les syndicats ont décidé de maintenir la grève du personnel de cabine de Ryanair aujourd’hui et demain, relate l’AFP. Ceci survient après l’échec ultime des négociations organisées par le gouvernement espagnol avec la compagnie irlandaise. Une paralysie qui pourrait concerner in fine quelque 600 vols, que Ryanair serait acculée à annuler préventivement.
Ils sont cinq syndicats à souhaiter l’arrêt du travail des hôtesses de l’air et stewards mercredi et jeudi et ce dans quatre pays : Espagne, Portugal, Belgique et Italie. Des heures de pourparlers qui n’ont abouti à aucun consensus : «Nous allons à la grève», a annoncé à la presse un représentant du syndicat USO-aérien, Ernesto Iglesias, à l’issue de la rencontre.
Ce syndicaliste a assuré que la compagnie à bas coûts continuait à refuser d’intégrer les travailleurs employés par des agences et «d’éliminer le travail temporaire et les différences salariales entre les différents personnels». Les syndicats exigent les mêmes conditions de travail pour les salariés sous contrat et les intérimaires. Leur volonté est liée à l’application de la législation de chacun des pays concernés, alors que Ryanair ne veut appliquer que la législation irlandaise «parce que ses avions sont immatriculés en Irlande et que la majeure partie du travail effectué par son personnel a lieu à bord de l’avion», poursuit la même source.
Les menaces de suppression d’emplois formulées par la compagnie irlandaise ne comptent pas arrêter les syndicats. «Si ce n’est pas Ryanair, ce sera une autre entreprise qui nous donnera du travail, car nous sommes un pays intéressant commercialement», a ajouté Ernesto Iglesias. En effet, l’Espagne était en 2017, après la France, le deuxième pays touristique au monde, avec 82 millions de visiteurs. Outre ces pays européens, Ryanair faisait par ailleurs face mardi à un troisième jour de grève de ses pilotes en Irlande, qui réclament une amélioration de leurs conditions.