Monde

Royaume-Uni : Londres veut revoir son système de protection sociale qui “coûte trop cher”

La ministre britannique des Finances Rachel Reeves a jugé vendredi nécessaire de «réformer» le système de protection sociale du pays, qui «coûte trop cher», au moment où le Royaume-Uni entend accroître ses dépenses militaires dans un contexte économique déjà difficile.

«Nous devons réformer notre système de protection sociale, car en l’état, il pénalise les contribuables en coûtant trop cher, il pénalise notre économie en maintenant trop de personnes piégées dans des allocations chômage, et il pénalise les bénéficiaires eux-mêmes, qui restent enfermés dans le système d’aides plutôt que d’être activement accompagnés vers l’emploi», a déclaré la chancelière de l’Échiquier britannique – son titre officiel – au podcast britannique «Electoral dysfunction».

«Le poids de ce système sur l’économie est trop lourd, car nous nous privons de la contribution de ces personnes. Quel gâchis de talents que de laisser des gens dépendre des allocations plutôt que de les soutenir dans l’accès à l’emploi», a insisté Rachel Reeves.

Le presse britannique se fait écho depuis plusieurs jours de l’intention de la ministre de couper drastiquement dans les dépenses publiques pour équilibrer les comptes, sous la pression d’une économie qui ne décolle pas. La chancelière, qui a promis une discipline de fer sur les finances, a vu ces derniers mois sa marge de manœuvre budgétaire se réduire.

Les taux d’emprunt de la dette britannique ont atteint en janvier leur sommet depuis 25 ans – avant de redescendre un peu. Rachel Reeves souligne que «le monde a changé» depuis la présentation en octobre du premier budget du nouveau gouvernement travailliste, arrivé au pouvoir en juillet, composé d’une forte hausse des cotisations patronales très décriée par les entreprises, et d’emprunts exceptionnels uniquement pour investir.

Aux difficultés économiques du Royaume-Uni s’ajoutent l’arrivée au pouvoir de Donald Trump, dont les droits de douane pourraient encore entraver l’activité. Londres a aussi annoncé la semaine dernière l’augmentation de ses dépenses de défense, dans le contexte de la guerre en Ukraine et du désengagement annoncé des États-Unis.

Rachel Reeves, qui vise un équilibre des recettes et des dépenses de fonctionnement, doit prononcer un discours sur les finances publiques le 26 mars, aux côtés de nouvelles prévisions de l’organisme public de prévision budgétaire OBR. La ministre, qui a aussi lancé jusqu’en juin une revue détaillée des dépenses du gouvernement, avait déjà appelé en décembre les ministères britanniques à chercher des économies dans leurs budgets à hauteur de 5%.

Sami Nemli avec agences / Les Inspirations ÉCO



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